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Les Eglises et le Pouvoir politique


S’il ya deux mots qui à seuls matérialisent, les relations entre le pouvoir politique et les églises c’est bien le secret et l’influence. Si dans le secret, la notion mystique que les religions apportent aux politiques est non négligeable car le mystère semble fasciner, et subjuguer les masses. Dans l’influence des églises auprès des gouvernements, l’idéologie se réalise dans les faits. . L’abstrait rencontrant le concret. En général l’influence est à sens unique à savoir de la religion, à la politique. La religion essaye d’influencer les politiques par ses dogmes ou principes, réussissant ainsi à manipuler de manière tangible la société.

Dans des exemples qui font légion, la religion a été utilisée pour baliser le terrain du pouvoir politique, aussi les missionnaires chrétiens en Afrique et dans les pays du tiers monde auront joué le rôle de préparateur de conscience des populations dites indigènes à l’ordre de domination occidentale. Cependant, Il est parfois arrivé, que la politique influence plutôt la religion comme au début du Christianisme. L’utilisation du christianisme par l’empereur Constantin en 312, avec le concile de Nicée qui allait lessiver les évangiles pour les rendre conformes à une certaine légitimité d’un certain ordre à établir, est l’une des plus grandes utilisations de la religion à des fins politiques. Même si Constantin ne s’inspirera pas directement de l’idéologie de l’Egypte antique qui faisait du pharaon un demi Dieu, il fera du christianisme une religion d’Etat, en s’aidant du populisme religieux, il misa sur l’engouement et le nombre grandissant des adeptes du Christ dans l’empire, pour avoir un soutien populaire et légitimer ainsi son pouvoir. Les représailles brutales de ses prédécesseurs et leurs pléiades de martyrs ayant plutôt renforcées la ferveur des adeptes, il fallait les contrer en l’adoptant. Quand on ne peut pas contrer une idéologie par une autre, on l’adopte et on essaye de la pervertir. En outre, la reconnaissance de la foi des adeptes du Christ venait en fait combler un vide, qui visait à codifier la vie religieuse, et contrôler la société, vu le désordre ambiant que créait la pléiade de croyances que véhiculait le paganisme. La croyance telle que reformulée par l’empereur Romain allait aider à revigorer le pouvoir politique de l’empire. Lorsque 70 ans plus tard, en 381, la foi Chrétienne devient religion d’état, la fusion entre l’église et l’Etat sera consommée. L'Église devint ainsi garante de la vérité, en assurant la cohésion et la morale de la société. Il n'y avait donc pas de citoyens, ni encore moins de Monarques qui puissent exister en dehors de ce cadre étatique-religieux. Le port de la tiare pontificale par le pape symbolisait alors la prévalence de la papauté sur les rois et les empereurs. Lorsque l’église catholique sera infiltrée pour servir d’autres agendas, cette triple couronne sera abandonnée par Paul VI lors du concile Vatican II, le 13 novembre 1964, et vendu aux enchères à New York. Paul VI que plusieurs catholiques estiment être l’anti pape fut un acteur majeur des réseaux œcuménistes et donc du nouvel ordre mondial, qui prône l’uniformisation de la religion. En plus de la croix chrétienne, Paul 6 arborait fièrement le pectoral de l’éphod, un vêtement utilisé par les francs-maçons et les grand-prêtres juifs. La distinction entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique, reste difficile à faire même dans la laïcité, puis que les principes formateurs de la société occidentale que reprennent la démocratie moderne, restent encrés malgré tout dans l’idéologie chrétienne, dont les principes comme celui du partage ou de l’empathie seront repris par des formation politiques se réclamant du socialisme. En outre dans la pensée populaire l’occident reste une entité chrétienne en opposition à l’Orient qui est une entité musulmane en majorité . La guerre contre la terreur qui commence dès la fin des années 90 juste après la chute du mur de Berlin, le prouve de manière édifiante, dans la rivalité qui désormais opposera deux grands blocs religieux. Le christianisme et l’islam, influençant grandement la politique mondiale. Dans l’histoire des rapports entre le pouvoir politique et la religion en Occident, la scission qui intervint entre le pouvoir politique et la religion est le fait de la logique de contrôle du pouvoir politique par des forces différentes. Si dans l’ancien régime la papauté était le centre névralgique du pouvoir politique et religieux en Europe, la révolution française de 1789, et américaine de 1776, consacreront la destruction de l’influence du clergé, et de la royauté qui était alors son émanation, sur la gestion des affaires de la cité, qui sera désormais l’apanage des élites issues des institutions savantes, et du tissu économique (oligarchie). L’exercice du pouvoir politique malgré tout trouvera des nouveaux influenceurs dans les arcanes des croyance ésotériques, comme la franc maçonnerie ou les roses croix, qui se chargeront de construire les sociétés françaises ou américaine, en utilisant des voies hermétiques. Cependant comme dans les cas précédents, les grandes tendances du développement du pouvoir politique seront basées sur les principes cardinaux, du secret et de l’influence.

Cependant malgré la grande influence des francs-maçons, le socle chrétien restera d’actualité et les Etats-Unis ayant des ambitions pour dominer le monde occidental, au tournant du 19e siècle se doteront des courants religieux néo réformistes comme le mormonisme, qui feront des Etats-Unis une espèce de terre promise, et les américains un peuple élu, malgré l’histoire trouble de la colonisation meurtrière contre les amérindiens et l’esclavage. Aussi c’est à dessein que La théologie mormone n'adhère pas aux dogmes des conciles de Nicée, Chalcédoine et Constantinople. Elle interprète la Trinité de façon différente des versions du christianisme qui l'ont précédée, admettant par exemple que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois dieux séparés (Teachings of the Prophet Joseph Smith, p. 370; Mormon Doctrine, pp. 576-577), ou que Jésus et Lucifer sont des frères (Gospel Principles, pp. 17-18; Mormon Doctrine, p. 192). Malgré cela, elle s'identifie au christianisme, et dit être la dernière église à ramener vers la vérité.

L’apostasie, perte des repères de tous les autres courants religieux étant consommée, selon les mormons il fallait que Joseph Smith son fondateur qui fut candidat à la présidence des Etats-Unis en 1844, ramène le peuple de Dieu vers des berges de la vérité religieuse. Bon nombre d’Américains pensent que l’Amérique est bénie par Dieu. Certains pensent même que l’Amérique joue un rôle particulier dans le monde. Pour les Mormons, les États-Unis sont littéralement une nation désignée par Dieu, le lieu où il a décidé d’ancrer leur église. 90% des Mormons sont fermement convaincus que la Constitution américaine est un document divinement inspiré et un élément doctrinal. Dans Doctrine et Alliances, le livre sacré des mormons, Dieu aurait prévu que la Constitution du pays serait établie, « par les mains des hommes sages ». Même si Joseph Smith fut assassiné à 38 ans ses idées feront partie de ce qui inspirera politiquement la notion du nouveau siècle américain, qui fera croire aux politiques américains, leur mission messianique de leadership dans les affaires du monde.

Plusieurs mormons et leur doctrine infiltreront les centres de décision des Etats-Unis et travailleront à la réalisation de l’agenda de grandeur lumineuse des Etats-Unis, par opposition à l’axe du mal souvent représenté par les autres comme l’Orient Musulman. Aussi, derrière les agendas d’imposition de la démocratie, il n’ y a pas moins un agenda de civilisation religieuse qui ne pouvait que trouver en face une autre religion comme l’islam, et du coup la confrontation entre l’Occident et le Moyen-Orient, ne pouvait que revêtir une notion de choc de culture et de religion. En dehors du mormonisme, les Etats unis restent une terre majoritairement chrétienne où la prestation de serment de la plus haute autorité du pays se fait sur une bible. Une position de président des États-Unis d'Amérique que les lobbys chrétiens ont beaucoup d'influence à céder à quiconque est en ligue avec eux. Les liens très forts unissent les entités chrétiennes aussi bien catholiques que protestantes, au pays de l’oncle Sam. Aussi, le Vatican aura joué un rôle crucial dans les années 80 pour combattre le communisme en Europe de l’Est. Devenant de ce coup un allié capital des Etats-Unis, au tournant décisif de la guerre froide. Si les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Vatican n’ont été établies qu’en Janvier 1984. C’est parce que dès leur naissance, les Etats-Unis se sont revendiqués d’un modèle qui prônait l’éloignement de l’ancien régime de l’Europe, jugé corrompu dans les connivences qui y régnaient entre l’Eglise et l’Etat. La majorité de chrétiens aux Etats-Unis étant réformistes, il était normal que comme Martin Luther, qu’ils continuent dans l’idéologie de sécession d’avec l’église catholique romaine. La normalisation des relations avec l’église catholique devenait plus que logique avec l’élection d’un pape Polonais Jean Paul II en 1978. Aussi les collaborations qui avait débuté dès la seconde guerre mondiale entre l’ancêtre de la CIA, l’OSS, et le Vatican, seront officialisées. Après, la seconde guerre mondiale des filières d’exfiltrations appelées « Ratline » furent mises en place par le prêtre franciscain Krunoslav Draganovic qui était un membre du mouvement oustachi afin de protéger les criminels de guerres nazis ou fascistes .

L’agent Emerson Bigelow de l’OSS fit un rapport le 21 octobre 1946 concernant un chargement d’or d’une valeur de 200 millions de francs suisses venant de la Banque Nationale de Croatie qui devait servir à financer ces filières. Source: U.S. News and World Report, A Vow of silence p 36, 30 Mars 1998. L’exfiltration des nazis en Amérique latine, facilitée par les réseaux du Vatican qui délivraient des laisser-passer, visait à protéger des éléments utiles du régime Nazi qui plus tard devaient être utilisés pour mater les régimes latino-américains qui avaient tendance à verser dans le communisme . Le 29 Août 1947, Pie XII fait publier dans l’Osservatore Romano une lettre que lui a adressé le président Truman dans laquelle ce dernier appelle à une union des forces morales dans le monde et juge « qu’une paix durable ne peut être établie que sur des principes chrétiens. Aussi, pendant une bonne partie des treize années de son pontificat d’après-guerre, Pie XII va suivre une ligne anticommuniste intransigeante et « placer le poids moral de l’enseignement catholique contre l’URSS et ses alliés, tout en se rapprochant de l’Ouest. Les liens entre le Vatican et les Etats-Unis étaient si étroits dans les années 80 que James Baker le secrétaire d’état aux relations internationales sous l’administration Reagan assistait quasiment tous les dimanches à la messe au Vatican. Cependant il est important de noter que si le Vatican sous le Pape Jean Paul II, semblait combattre le communisme, beaucoup de prêtres catholiques en Amérique latine et dans le reste du monde ont grandement influencé les mouvements socialistes. Si l’encyclique Rerum Novarum de Léon 13, publié en mai 1891 semble critiquer ouvertement le socialisme qu’il trouve utopique, tout en stigmatisant la haine entre les moins nantis et les riches, 40 ans plus tard le 15 mai 1931, dans l’encyclique Quadressimo Anno, le pape Pie XI, critique ouvertement le capitalisme et ses méfaits sur la morale, même s’il distingue le communisme au socialisme, plus modéré, qui repousse le recours à la violence et apporte des atténuations certaines, à la lutte des classes . Le Sandinisme et le christianisme au Nicaragua ont toujours fait chemin ensemble aussi la destruction du régime de Anastasio Somoza le 17 Juillet 1979, est comprise par les sandinistes, comme la victoire du bien sur le mal, de la justice sur l’injustice, une espèce de résurrection, des ténèbres du pays qui est en droite ligne avec la doctrine chrétienne. Les idéaux qui prônent , une plus grande justice sociale, le partage des richesses, et autres, s’apparentent aux doctrines chrétiennes, et la question d’un possible rapprochement entre socialisme et christianisme, voire de l’adhésion de chrétiens aux différents partis socialistes devient logique pour continuer l’œuvre de Dieu, même si à l'opposé, les milieux catholiques sont souvent conservateurs. L’opus Dei mouvement créé par le prêtre catholique espagnol Josemaría Escrivá de Balager, deviendra capital dans l’influence de l’église catholique dans les affaires politiques, car les membres de l’opus dei, qui sous-entend le travail de dieu, sont des chrétiens engagés qui dans le cadre de leur fonctions, publiques et privées s’évertuent à appliquer les principes de l’église, sous la maxime Dieu est partout.

En dehors de l’opus Dei, une autre secte directement liée à l’église catholique n’est pas moins influente en politique. L’ordre de malte, qui dispose d’une souveraineté sans territorialité et donc d’une fiction diplomatique. Il entretient actuellement des relations d’Etat à Etat avec trente-quatre pays et est reconnu par l’Organisation des Nations unies. Le Grand Maître de l’Ordre, même laïc et marié, a dignité de cardinal. Parmi ses chevaliers on a souvent des personnalités influentes du monde politique comme les faucons américains, tels William Casey (ancien directeur de la CIA), Alexander Haig (ancien secrétaire d’Etat), Glenn Souham (ancien conseiller militaire de Ronald Reagan), ou encore Nelson Mandela et la Reine d’Angleterre. L’islam de sera pas de reste dans l’influence de la politique car depuis sa création il s’est toujours appuyé sur le bicéphalisme religieux et politique. Mahomet était un général d’armée, un gouvernant, et un prophète. Aussi les entités comme califat et sultanat revêtent un caractère binaire aussi bien religieux que politique. Dès le VIIème siècle, le mot « islam » sert aussi bien en arabe à désigner une religion qu’une idéologie politique, pourtant parfaitement distincte. L’idéologie islamiste plus rigoriste, s’emploie à reformer aussi bien le mode de société que le style de gouvernement, qui s’inspire plus de la notion autocratique et dictatoriale, légitimée par une interprétation liberticide du coran. L’islam politique, moderne naquit dans le contexte de la colonisation. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des réformistes musulmans tels que Jamal al-Din al-Afghani (1838-1897) et Muhammad ‘Abduh (1849-1905) puisent dans les textes sacrés pour faire face à la supériorité de l’Occident techniciste et contrer son ambition universaliste. Par un effort de réinterprétation de l’héritage islamique, ces penseurs s’efforcent de ranimer et de mobiliser la communauté musulmane. Ils enclenchent un renouveau de la culture, de la littérature, du droit, des pratiques économiques et des pratiques sociales et sociétales islamiques, dans le but de trouver une alternative à l’Etat et au style de vie des occidentaux (Cf. Theo Blanc : Islam politique ) L'islam politique est un nom générique pour l'ensemble des courants idéologiques, qui visent à l'établissement d'un État fondé sur les principes de l'islam, que ce soit à l'échelle d'un pays, ou de la communauté musulmane (oumma) toute entière. En règle générale, il s'agit d'un synonyme d'islamisme, qui insiste plus sur la caractérisation politique de ces mouvements que sur leur aspect proprement religieux. Le prosélytisme musulman dans ce sens s’apparente ni plus ni moins à la création des états sous domination musulmane, à l’opposer des états chrétiens de l’occident. La république islamique d’Iran de l’imam Khomeiny, qui émerge après la chute de la monarchie du Shah d’Iran en 1979, est strictement imbriqué dans la foi islamique du courant chiite. Tandis que son grand opposant sunnite en Face l’Arabie Saoudite est une monarchie qui trouve sa légitimation dans le clergé wahhabite, qui dispose même d’une police pour faire respecter les lois émanant de son idéologie liberticide.

Olivier Roy, estime que Les idéologies islamistes s’efforcent de constituer la communauté musulmane en entités politiques, dépassant ou ignorant les clivages politiques et ethniques. Mais l’histoire contemporaine des mouvements politiques islamistes montre qu’ils se développent dans le cadre d’états‐nations qu’ils contribuent à ancrer dans la psychologie collective et la géostratégie du Moyen‐Orient. Aussi à défaut de créer de nouvelles entités étatiques, les islamistes se contentent d’influencer simplement les entités existantes, y compris en utilisant des modes démocratiques d’accession au pouvoir comme ce fut le cas en Algérie en 1990 avec le front islamique du salut. Plus récemment la tentative de création de l’Etat islamique par le mouvement Salafiste d’ Abou Bakr al-Baghdadi, entre l’été 2014 et l'hiver 2017, résultait de la déstabilisation de l’Irak et de la Syrie par les troupes occidentales. La destruction des ces états aurait permis à Daech de créer une nouvelle entité mais l’Etat Islamique se révéla être un cheval de Troie utilisé par les occidentaux dans leurs agendas de contrôle de ressources minière du Moyen Orient, et du protectionnisme sioniste.

L’un des outils majeurs de l’islam politique est la confrérie des frères musulmans (fm) une organisation panislamiste fondée en 1928 par Hassan el-Banna, avec comme objectif une renaissance islamique, la lutte contre l’influence occidentale, la laïcité et l’instauration d’un état islamique fondé sur les principes de la Charia. La confrérie des frères musulman, qui s’inspire beaucoup des modes de fonctionnement de la franc-maçonnerie occidentale car Hassan El Banna aurait été franc-maçon, a toujours été citée dans les troubles politiques qui ravagent, le Moyen Orient. Certains de ses membres se seraient illustrés dans l’assassinat des hommes politiques comme le président Égyptien Anouar El Sadate, en 1981. « Allah est notre objectif. Le prophète Mahomet est notre chef. Le Coran est notre loi. Le djihad est notre voie. » reste leur devise. A l’opposé du mouvement des frères musulmans beaucoup d’observateurs redoutent son accointance avec les services de renseignement occidentaux, qui fait de cette confrérie un acteur quasi incontournable au Moyen Orient. Rien de nouveau, puisque les relations ombrageuses entre les services de renseignements occidentaux et les organisations néfastes du Moyen-Orient datent de l'époque des Templiers. Au Moyen Âge, les templiers et la société des Assassins de l'imam Hassan-i Sabbah, ont souvent combattu côte à côte, pendant les croisades chrétiennes.

En Afrique de l’Ouest et au Sénégal en particulier les confréries comme celles des mourides l’une des plus importantes du pays sont très influentes lors des campagnes électorales, le Djiguel (ordre oral)du Marabout, est souvent déterminant dans le choix des candidats, car en général les adeptes obéissent à ce mot d’ordre.

En Eurasie, L’islam a toujours été l’élément catalyseur de l’organisation de la société traditionnelle. En Tchétchénie, les islamistes ont joué un rôle essentiel dans la prise du pouvoir à Grozny par le groupe de Doudaev.

Très vite combat national indépendantiste, et combat religieux ont été mêlés. L’éclatement des directions spirituelles régionales a abouti à la création pour chaque république de sa propre direction, ce qui a provoqué la disparition de toute distinction entre islam « officiel » et « islam parallèle » ou confrérique. Cependant la direction spirituelle est sceptique vis‐à‐vis de la renaissance de l’islam sous le gouvernement de Doudaev, dont la fois islamique fut souvent remise en question pour sa participation à la guerre d’Afghanistan sous la bannière de l’Union Soviétique . La question du statut de l’islam dans la politique de la république fut débattue en Mai 1993, en plein conflit avec Moscow. Doudaev finalement mourut en 1996 abattu par des missiles téléguidés alors qu’il utilisait un téléphone satellite. Depuis 2003 la Tchétchénie fait partie de la fédération de Russie après un referendum.

En chine la minorité musulmane que l’on recrute en général chez les Ouighours, est muselée. Le gouvernement chinois estimant que l’Islam au-delà de la foi en Allah, est avant tout un outil de manipulation des masses qui est dangereux pour l’ordre établi par le régime communiste de Beijing.

En dehors de l’Islam et du christianisme catholique. L ’église réformiste, basée aux Etats-Unis a tendance à utiliser un prosélytisme qui l’emmène aux confins du continent africain, qui reste une terre très fertile pour les mouvements religieux. La misère ambiante aidant sans doute certains à croire que seul le miracle pourrait les sauver de la précarité de leur condition humaine. Aussi les sommes faramineuses qui sont collectés par les fidèles, aident à l’enrichissement des pasteurs, qui grace à leur train de vie élevé, évoluent souvent dans les sphères du pouvoir politique qu’ils s’attellent à influencer. Dans une Afrique qui balbutie dans la démocratie, le nombre d’adeptes de ces gourous de la foi, et la confiance aveugle que leur vouent leurs ouailles, fait souvent des envieux chez des hommes politiques, qui en s’assurant le soutient de ces pasteurs sont certains de piocher des électeurs dans les rangsde ces églises, quand ils ne croient pas eux même aux miracles de ces diseurs de bonnes nouvelles, pour aider leur carrière politique. La religion devenant une espèce de gris-gris (talisman). Les pasteurs véreux n’hésitent pas à corrompre les autorités administratives, afin qu’elles soient tolérantes sur les visées expansionnistes de ces mouvements, qui au lieu d’enrichir appauvrissent les masses en les avilissants. Les églises réformistes en Afrique sont devenues un facteur phénoménal de sous-développement et d’abrutissement des masses, un état d’esprit des populations qui ne peut que faciliter une néo colonisation très prochaine, si rien n’est fait.Le puritanisme américain a laissé fleurir des formes de christianisme radical, tels que le mormonisme, les témoins de Jéhovah, l’alliance universelle pour le christianisme mondial (Moon), ou encore les églises apostoliques et néo-apostoliques, qui depuis comme l’Islam sunnite défendu par l’Arabie Saoudite s’emploient à conquérir le monde et l’Afrique pas toujours pour la gloire de Dieu mais pour des intérêts politiques qui à long terme garantiraient leur survie, par l’influence exercée sur le tissu socio politique des nations. En outre le rapprochement des chrétiens réformistes américains avec Israël n’est qu’une stratégie géopolitique qui n’a rien à voir avec la fausse fraternité religieuse qui existerait entre le judaïsme et le christianisme. La religion hébraïque nie la qualité de prophète ou de messie au Christ, qu’elle traite d’imposteur qui méritait son sort (Crucifixion) dans le Talmud. Cependant si Jésus Christ, le fondement du christianisme est nié dans le Talmud, à l’opposé de l’islam qui reconnait en Issa (Jésus Christ), la qualité de prophète, l’islam devrait être plus proche du christianisme, cependant un ravin culturel et des fausses idées préconçues d’une part et d’autres créent le doute dans les esprits des adeptes de ces deux courants religieux qui depuis s’affrontent y compris de manière meurtrière dans des parties sous-développés, du monde comme le Golfe de Guinée. En tout cas une chose est certaine tant que les religions, existent elles feront toujours partie de la vie humaine et forcement elles seront toujours manipulées à des fins pouvoiristes, le pouvoir politique aime s’encombrer du sectarisme et du trafic d’influence, secret et influence restant ses mots de passe.

Hubert Marlin

Journaliste


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