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Pourquoi les États-Unis ont besoin d’une 3ème guerre mondiale ?


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Le titre alternatif de cet éditorial aurait bien pu être pourquoi les États-Unis nous font la guerre ? car il ne faut pas être dupe, il y a bel et bien une guerre mondiale qui fait rage elle n’est simplement pas conventionnelle, par ce que n’opposant pas directement un État à un autre, mais c’est une guerre de sous-traitance, avec le prétexte du terrorisme en toile de fond, qui est devenu la raison d’être de la destruction de certaines cibles, et de l’occupation des territoires des pays souverains par des forces étrangères .

les chiffres parlent d’eux même, à titre d’exemple Pour soutenir le bellicisme de son empire mondial de la fin du 19ème siècle, la Grande -Bretagne avait adopté le “two power standard” (standard de la valeur combinée de deux puissances), qui imposait à la Royal Navy, d’être égale à la force combinée des deux prochaines plus grandes marines du monde, pour être à même de les combattre et de les défaire plus simplement.

Sur la base de ce principe Les États-Unis ont plus que doublé cette norme en ce qui concerne leur budget militaire. En d'autres termes, les États-Unis, ont apparemment adopté une «norme de puissance totale " ... dépensant plus militairement que la majeur partie du monde combiné :

Les États- Unis ont dépensé plus pour leurs forces armées que les 13 plus grandes nations réunies en 2011. (Grande Bretagne, Russie Chine, France, Japon, Inde, Arabie Saoudite, Allemagne, Brésil, Italie, Corée du Sud, Canada.) 695 milliards $ pour tous ces pays réunis, contre 711 Milliards de dollars pour les États-Unis à eux seuls. Un pactole financier à la hauteur du bellicisme américain.

Il serait illusoire de croire que l’armée américaine s’équipe juste pour parer à une éventuelle attaque d’une puissance étrangère car la logique est bien celle de l’attaque non de la défense. Le principe de l’attaque comme meilleure défense est le modus operandi du pentagone.

Les États-Unis d’Amérique, le fleuron mondial de l’économie des marchés est à la croisée des chemins, la croissance et le développement des pays du second monde (BRICS), et du tiers monde avec en tête l’Afrique au sud du Sahara, devient un problème pour la continuité de son hégémonie. Et les faits sont là pour le prouver, tout comme ce rapport bi partisant récemment publié par un groupe de chercheurs américains, qui stipule en d’autres termes que les États-Unis refusent de voir le monde se développer. Le développement de certains pays serait une menace pour eux; des guerres pour renvoyer les peuples du monde à l’âge de pierre seraient la solution...

Les deux premières guerres mondiales ont consacrée les États-Unis en puissance majeure pas seulement pour la simple raison que les États-Unis étaient producteurs de biens et services consommées pendant ces conflits, avec les procédés comme le « cash and carry » qui offrait l’opportunité aux pays en guerre de payer cash les produits dont ils avaient besoins et de les transporter eux même à leur risques et périls, outre atlantique, mais aussi et surtout par ce que les pays européens avaient subi un retard considérable du fait de la guerre, aussi la City de Londres perdra sa prépondérance dans la finance au profit de Wall Street, qui deviendra le siège mondial de l’économie spéculative. L’économie spéculative au fil des années qui suivront sera plus que jamais impliquée dans les faits majeurs qui définissent la politique américaine. Depuis la première guerre mondiale, aux attentats du 11 septembre, en passant par la crise de 1929 et la montée du nazisme en Europe, Wall Street est au centre de toutes les interactions entre les États-Unis et le reste du monde.

La pratique des principes de l’économie des marchés qui en connaissant immanquablement des phases de récession se mute en économie guerrière pour créer des débouchés, est la manière de faire les affaires qui a apporté un profit inestimable à l’économie américaine.

Aussi depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec les profits engrangés par ces conflits, produits des machinations de l’oligarchie américaine qui contrôle Wall street, il est clair que toutes les politiques américaines qui ont suivi, visaient à étendre de manière infinie des guerres créatrices de débouchés pour l’économie américaine, qui est contrôlée par les même oligarchies qui possèdent les multinationales, qui sont devenues le vrai pouvoir exécutif, derrière le pouvoir politique qu’il manipule à leur guise.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a eu 248 conflits armés dans 153 endroits à travers le monde. Les États- Unis à eux seuls ont été directement impliqué dans 201 conflits, en lançant des opérations militaires un peu partout dans le monde. A l’heure qu’il est seulement 11 pays dans le monde ne sont engagé dans un conflit de quelque sorte.

L’actualité récente est marquée par le retour en Irak de l’armée américaine après 3 années où ils partirent sans gloire pour revenir trouver une solution au problème qu’ils ont sciemment créé. En effet selon les révélations du périodique anglais The Intercept, qui commentait des documents diffusés par Snowden, actuellement réfugié en Russie, la CIA et le Mossad ont entrainé Abu Bakr Al-Baghdadi, l’actuel leader de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L’EIIL, qui prône le retour au « Califat » fut initialement constitué en Égypte pour combattre le gouvernement de Bashar al-Assad. Il avait ainsi reçu des armes de la part des services de renseignement étatsunien et du Royaume-Uni, avec des financements de l’Arabie Saoudite et de la monarchie du Qatar.

Abu Bakr Al-Baghdadi fut prisonnier à Guantanamo de 2004 à 2009. Au cours de cette période, la CIA et le Mossad l’auraient recruté pour fonder un groupe en mesure d’attirer des djihadistes de différents pays vers un endroit précis. En somme les États-Unis sont devenu le parrain numéro un du terrorisme mondial, car le terrorisme sert ses intérêts guerriers. Guerres, qui en somme servent son agenda hégémonique.

Dans la même logique de guerre sans fin, le conflit israélo palestinien reste un feu entretenu par la même logique. Aussi dans « l’opération frelons » il avait été expressément demandé aux nébuleuses terroristes contrôlées par la CIA et le MOSSAD de créer de manière perpétuelle des ennemies de l’État hébreux afin que celui ci puisse subsister et s’étendre par les guerres qu’il mènerait. La découverte d’important gisement d’hydrocarbure dans la bande de Gaza ne vient que rendre l’avenir du peuple palestinien on ne peut plus incertain.

L’enjeu économique reste capital, car en effet Le marché de l’énergie dans les 5 années qui viennent sera bouleversé avec les États-Unis qui pourraient devenir un producteur majeur devant les pays du golfe persique, du golfe de guinée et le Venezuela, avec les découvertes de nouveau gisement de gaz de schiste en Amérique du nord.

A l’heure qu’il est, la plus grande mission des États-Unis actuellement est de trouver des débouchés pour son gaz de schiste qu’elle vient de découvrir. En effet sur la base de ces dernières découvertes, les États-Unis avec l’exploitation de grands gisements de gaz naturel en Alaska devraient devenir le premier producteur mondial de gaz naturel, si le potentiel des autres pays producteur était réduit. Les américains pour la première fois dans l’histoire deviendraient autosuffisants en matière d’énergie tandis que le reste de la production devrait être déversé sur les marchés européens et asiatiques. C’est une véritable course contre la montre que Washington a engagé, les États-Unis veulent absolument une guerre pour vendre leur gaz de schiste, et tous les pays producteur d’hydrocarbure devraient très vite rentrer dans l’œil du cyclone, d’une guerre de positionnement stratégique, dont le but réel est d’entrainer des conflits qui ruineraient leur potentiel de production. En suivant un simple raisonnement économique on sait très bien qu’une abondance d’offre ferait plonger les cours du baril de pétrole, et dans la configuration actuelle, la Russie, le Venezuela, les pays du golfe persique et du golfe de guinée produisent déjà beaucoup et répondent aux besoins énergétiques, d’une bonne fraction de la population mondiale engrangeant au passage des capitaux qui permettent de soutenir le tissu économique et social de leur pays respectifs.

Il faut simplement jeter un coup d’œil l’actualité internationale pour comprendre que ces pays, y compris le Mali et la bande de Gaza qui vient de se trouver une véritable manne pétrolière, sont depuis un certain temps soumis à des épreuves, qui en fait sont des manœuvres dilatoires ourdies directement ou indirectement par Washington pour les déstabiliser.

Tandis que la Russie grande productrice de pétrole et de gaz naturel est diabolisée et mise aux bancs de la communauté internationale des membres du cartel atlantiste, le Venezuela, le Nigeria et les autres pays du golfe de guinée, actuellement connaissent des soucis majeurs de sécurité, avec des agents pathogène implantés dans leur territoire respectif. Un dessein machiavélique issu du brainstorming des agences américaines d’espionnage qui visent à fragiliser voir anéantir l’organisation de ces pays. Comme la Somalie, la Libye ou l’Irak qui objectivement ne sont plus en mesure de rivaliser dans le commerce des hydrocarbures avec les États-Unis par ce que totalement détruits ou ramenés à leur plus simple expression. La résurgence des maladies virales comme l'Ébola qui revient en temps on ne peut plus opportun laisse pantois les observateurs avertis de la scène internationale.

Le retour de l’armée américaine en Irak pour combattre l’EIIL, un groupe terroriste qu’elle a elle-même créée de toute pièce, est une ironie dont le cynisme défi la morale humaine. La politique internationale telle que pensée par certains est sans doute cela ; toujours pousser les frontière de l’inimaginable même s’il faut verser dans l’ignominie.

Dans le tableau du jeu d’échecs, tandis que Washington s’appuie sur ses alliés européens de l’OTAN, pour étrangler la Russie et détruire toute forme de fierté étatique avec l’Union Européenne, ses acolytes des monarchies du golfe persique, financent le fondamentalisme religieux qui aide à fragiliser, tous les pays de la sous-région peu enclins au dictat israélo-atlantiste.

Les États-Unis savent très pertinemment que l’Europe occidentale devra sombrer dans une période de crise sans précédent, crise qui lui ferait capituler en abandonnant sa souveraineté au diktat des atlantistes. L’Union européenne est entrain de baliser le terrain à la venue du « novus ordo seclorum », un nouvel ordre séculaire dominé exclusivement par les États-Unis.

Un grand programme qui existe depuis 100 ans avec la création de la fédéral réserve et des billets de 1 dollar qui porte cette phrase révélatrice. L’ironie c’est de croire que les gouvernements républicain ou démocrate sont différents pourtant ils suivent tous la même logique, belliqueuse. À titre d’exemple l’administration Bush en embrassant Kadhafi, et en le désarmant, a ouvert implicitement la porte à une agression facile de la Libye par l’administration Obama qui l’a suivi.

Si en Europe occidentale les dirigeants semblent faire le jeu de Washington, ce n’est pas la réalité de la population qui elle a plutôt tendance dans sa grande majorité à soutenir la Russie et Poutine qui pour beaucoup est devenu le seul rempart contre le diktat et les injustices perpétrées et soutenu par les atlantistes.

La logique des grands adeptes du chaos contrôlé est simple ils brandissent le terrorisme pour atteindre leur objectif d’occupation comme dernièrement en Australie ou John Kerry traitait d’iconique (un attribut bizarre pour une scène macabre) une photo d’un Australien qui se serait engagé dans les réseaux islamiques, qui montrait la tête d’une de ses victimes brandie par son enfant de 7 ans, une photo qui quelque temps après a permis l’envoi de 2500 marines pour contrer d’éventuels djihadistes australiens. Un argument très fallacieux. En tout cas les gouvernement sont dans une situation catastrophique capituler devant Washington ou refuser, et subir les effets du terrorisme dont la violence des actes perpétrés envers les populations civile, donne voie à la perte de confiance des population envers ceux qui les gouverne. Les populations ainsi apeurées ne pourraient que plébisciter les États-Unis comme issue ultime à leur chaos.

D’un autre coté les monarchies du golfe persique ne le savent pas encore mais pareillement leurs jours sont comptés. Le manque de liberté fondamentale dans ces pays ainsi que l’austérité qui s’installerait avec leur perte du leadership du marché des hydrocarbures, les feront sombrer irrémédiablement et bien sur le moment venu les agents de propagande américaine inciteront les peuples arabes à se révolter contre les émirs du golfe un remake du printemps arabe fera tomber sans difficulté les monarchies dictatoriales du golfe persique elles seront sacrifiées sur l’autel de l’hégémonie américaine. Une fois de plus les États-Unis pourraient prétendre avoir le beau rôle de combattant de la liberté.

Cependant il ne faudrait pas négliger ce qui pourrait se passer au États-Unis même , car si selon certains dossiers jusqu’ici restés secrets, le plan est de faire un nivellement par le bas de la société américaine, en rendant le cours de vie si onéreux que seul les riches et ceux qui servent dans l’armée puisse avoir des coudées franches, un risque de soulèvement social est bien réel en forçant implicitement des millions de citoyens à se faire enrôler dans les branches de l’armée quitte à crever de faim, le gouvernement américain a compris qu’il a besoin de bras pour mener ses guerres. Le peuple américain se laissera-t-il se faire berner comme d’habitude ? En tout cas les assassinats ciblés des noirs américains, semblent être plus une tactique de division de l’opinion publique américaine, il y a en effet des coïncidences qui sont trop belles pour être simplement le fruit des hypothèses naturelles aléatoires. En jouant sur la haine séculaire entre noirs et blancs le statu quo peut être maintenu aux États-Unis mais pour combien de temps?

Nul ne saurait le prédire avec certitude tant le contrôle exercé sur la population américaine est énorme.

Tout pourrait bien se passer comme planifié par Washington, cependant il reste des inconnues capitales, la Russie sait que Washington veut la guerre, et s’y refuse à rentrer dans ce jeu de provocation. Malgré la tentative d’embargo contre la Russie, Washington devrait se raviser. La Russie n’est pas l’Irak, et cela elle pourrait l’apprendre à ses dépens.

En outre dans le camp de ses alliés si elle peut compter sur le Royaume Uni et une France qui en manque de véritable leadership la suit dans toutes ses bévues et excès depuis la guerre de Libye, les États-Unis ne sont pas sure de compter sur l’Allemagne, pays où le ressentiment anti américain reste très profond, même si les dirigeants allemands depuis Willy Brandt, ont toujours essayé de faire la politique de Washington en taisant la voix interne du peuple allemand qui a souffert de la seconde Guerre Mondiale avec un leader qui; il faut le rappeler leur avait été imposé de manière sournoise par la finance mondiale et l’oligarchie européenne et américaine. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale l’occupation américaine de leur territoire malgré la chute du mur de Berlin est désormais vécu non comme une protection, pour contrer les velléités du bloc communiste, mais comme une subordination du peuple allemand aux États-Unis ; une situation qui devient de plus en plus inacceptable.

Le retour en Irak des forces américaines est un fait qui permet d’apprécier de manière idoine le jeu de cartes que joue Washington, le président américain dans une récente allocution a demandé aux parlementaires américains de s’attendre à un conflit de longue durée, sur quelle certitude il base ses propos ?

La raison est simple en contrôlant les deux camps en conflit, les États-Unis sont dans une situation de monopole qui leur permet un monitoring des hostilités. Ils peuvent faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre, ils peuvent faire durer le conflit aussi longtemps qu’ils le veulent.

Cependant il y a un hic, le gouvernement actuellement en place en Irak peut être déchu de l’intérieur et être remplacer par un autre qui verrait la supercherie en prenant les mesures adéquates, pareil pour les forces rebelles qui peuvent aussi se trouver un nouveau commandant qui ne ferait pas le jeu des américains, encore que même le retournement de veste des hommes en place n’est pas à exclure. Surtout que l’air du temps à l’humeur des fins d’époque. vit-on la fin de règne de l’empire américain ? Serait-ce la fin du novus ordo seclorum qui comme par hasard a commencé il y a tout juste un siècle avec la création de la fédéral réserve le 21 décembre 1913?

En tout cas in fine, les jeux de guerre sont ouverts. La population mondiale pour une fois dispose d’une pléiades de sources d’information jamais égalé dans l’histoire de l’humanité, si bien qu’il devient impossible de mentir pour longtemps, l’affaire de l’emploi des armes chimiques en Syrie, l’affaire de l’avion d’air Malaysia abattu en Ukraine, et bien d’autres, en sont des exemples révélateurs, le mensonge désormais est un crime de guerre qui ne paye plus. On a plus besoins de combattre dans le noir les forces de l’ombre, allumez vos écrans et le tour est joué, internet est là pour vous éclairer.

Par Hubert Marlin Elingui Jr.

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