La Révolution digitale et le dépeuplement
A l’ère digitale, la performance est devenue le facteur primordial de l’évolution des classes, et des individus. cependant avec les avancées technologiques l’être humain lorsqu’il ne fait pas parti de l’élite qui crée ou commercialise la technologie, se voit de plus en plus relégué au troisième rang, après les machines. Il existe désormais un tiers monde global, une horde de damnés de la terre, aussi bien en occident que dans les pays en développement qui de par leur illettrisme digital, qui résulte en la perte de leurs emplois face aux machines, et l’incapacité de prendre avantage des avancées technologique en créant des moyens de subsistance par la technologie, est vouée aux gémonies.
Une foultitude de citoyens du monde connait des lendemains incertains, à une époque où le réchauffement planétaire et les crises migratoires, conséquences directes du capitalisme et son exploitation anarchique des ressources, relance le débat sur l’eugénisme qui défend l’idée d’une dépopulation massive des populations pauvres ,aussi bien dans le tiers monde qu’en occident.
Les tenants de cette thèse eugéniques admettent que par leur illettrisme digital, les analphabetes de la technologie, seraient incapables de survivre dans un monde en pleine mutation.
L’origine des espèces (1859) de Charles Darwin est l’un des ouvrages les plus importants des annales de la science .
Dans « Origin of Species » et dans ses écrits ultérieurs, Darwin proposa une théorie scientifique révolutionnaire: le processus d'évolution par la sélection naturelle. En bref, la sélection naturelle signifie que les plantes et les animaux évoluent avec le temps, à mesure que de nouvelles espèces naissent de mutations spontanées, il y a une bataille pour la survie. Celles qui évitent de se faire tuer et ont une progéniture sont plus aptes à la survie. Darwin fit appel aux archives fossiles, entre autres preuves, pour appuyer sa théorie.
La théorie biologique de Darwin qui reste discutable sur certains points majeurs n’est pas restée confinée aux sciences dites naturelles. Des sociologues ont pensé qu’elle pouvait aussi s’appliquer à la société humaine, dès la fin du 19 siècle, à une époque où la lutte des classes faisait fureur en occident avec les grèves incessantes des mineurs qui se sentaient esclavagisés par le capitalisme. Un climat social dont l’ouvrage « Germinal », d’Emile Zola semble décrire, avec une poignante acuité .
Le darwinisme social est un terme utilisé par les chercheurs pour décrire la pratique consistant à appliquer le principe évolutif biologique de Charles Darwin à la politique, à l'économie et à la société.
De nombreux darwinistes sociaux ont adopté le capitalisme, le libéralisme, le racisme, et l’eugénisme comme idéologie essentielle. Ils pensaient que le gouvernement ne devrait pas s'immiscer dans la «survie du plus apte» en aidant les pauvres, et ont promu l'idée que certaines races sont biologiquement supérieures à d'autres. Les idées du darwinisme social ont imprégné de nombreux aspects de la société américaine, et du monde occidental en général, notamment dans les politiques affectant l'immigration, l'impérialisme, l’éducation, l’emploi, et la santé publique. La révolution numérique est le passage de la technologie électronique analogique à l'électronique numérique, qui a commencé entre la fin des années 50 et la fin des années 70 avec l'adoption et la prolifération des ordinateurs numériques et de la conservation d'archives numériques qui se poursuivent jusqu'à ce jour. De manière implicite, le terme fait également référence aux changements radicaux apportés par l’informatique numérique et les technologies de la communication pendant (et après) la seconde moitié du XXe siècle. Les ordinateurs, les microprocesseurs, les téléphones cellulaires numériques et Internet sont au cœur de la révolution digitale; ils ont transformé les techniques de production commerciales traditionnelles, en changeant de manière drastique la société. Un rappel historique du Darwinisme social, et son emprise sur la société dite moderne reste important pour comprendre l’influence de cette idéologie à l’ère digitale. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les darwinistes sociaux ont adopté le langage de l'évolution pour comprendre le fossé grandissant entre riches et pauvres, ainsi que les nombreuses différences entre les cultures du monde entier, dont certaines ont été libellées de folklore, ou de dialectes lorsqu’il s’agissait de langues ou de musique, une caractérisation qui tout de go plaçait une hiérarchisation civilisationnelle automatique entre les peuples. L’explication à laquelle sont arrivés les sociologues darwinistes était que les hommes d’affaires et les autres personnes économiquement et socialement prospères que l’on rencontre plus dans l’hémisphère nord, le sont parce qu’ils sont biologiquement et socialement «naturellement» les plus aptes. Inversement, ils estimèrent que les pauvres étaient «naturellement» faibles et inaptes et que ce serait une erreur de laisser les faibles de l'espèce continuer à se reproduire. Ils croyaient que le dictum "survie du plus apte" (terme inventé non par Charles Darwin mais par le sociologue Herbert Spencer) signifiait que seul le plus apte devait survivre. Le langage social darwinien s’est étendu comme une traînée de poudre aux théories de la race et du racisme, à l’eugénisme, à la supériorité nationale d’un peuple sur l’autre et aux lois sur l’immigration.
Si dans le passé le darwinisme social a été utilisé comme justification de l'impérialisme américain à Cuba, à Porto Rico et aux Philippines après la guerre hispano-américaine, puis que adeptes de l'impérialisme affirmaient qu'il était du devoir des Américains blancs d'amener la civilisation à des peuples "arriérés", lorsque les américains pensent avoir la mission d’être le gendarme du monde pour promouvoir la démocratie, ils sont entrain de réécrire avec authenticité les théories du darwinisme social qui fait d’eux le peuple éclairé qui devrait libérer les peuples arriérés de l’obscurantisme de leur mode de gouvernement, en utilisant aussi bien la révolution digitale, pour inspirer le tumulte dans les nations, que des guerres meurtrières qui contribuent au dépeuplement.
Si les conséquences liées au darwinisme social continuent d’avoir une influence fondamentale dans les rapports qui régissent aussi bien les populations des pays occidentaux tout comme les relations de subordination entre le nord et le sud. La révolution digitale est loin d’avoir changé la donne. L’idée selon laquelle la technologie aiderait les masses pauvres à combler le fossé qui les sépare du bien être social et économique a plutôt renforcé la prépondérance du capitalisme à outrance contre l’humanité.
A l’heure du tout digital, le nombre désormais a plus de valeur que le capital humain que l’on s’efforce à numériser, lui enlevant toute connotation naturelle, dans un transhumanisme de la performance qui voile mal l’agenda de remplacement pure et simple de l’homme par la machine. Lorsque, la performance quasi parfaite est de plus en plus attribuée à la machine et non à l’humain, dont la faillibilité est désormais vue comme un fardeau qui freinerait le potentiel de production des entreprises, il est important de souligner que l’humain, lorsqu’il ne fait pas partie de l’élite digitale capitaliste, n’est toléré que par ce que sa consommation des produits manufacturés est source de bénéfices pour les multinationales possédées par l’élite économique, qui en ce 21 siècle exerce plus que jamais l’autorité sur les tenants du pouvoir politique, qu’elle fait élire et démettre à sa guise . Pour consommer il faut avoir un pouvoir d’achat que l’on acquiert en travaillant. Cependant de plus en plus il n’est pas aisé de faire partie de ceux qui disposent d’un emploi stable. La volatilité du tissue économique dû à la grande mutation de la technologie, force la classe ouvrière à s’adapter en s’efforçant à prendre des formations additionnelles pour être compétitive sur le marché de l’emploi et cette compétition dans le marché de l’emploi où ne survit que les plus doués aussi bien du point de vue intellectuel, que physiologique, a ramené sans le crier, un darwinisme social encore plus glacial que celui du début du 20e siècle. Pour être compétitif le travailleur du 21 siècle doit non simplement avoir un background à toutes épreuves mais aussi il doit physiquement ressembler à ce que l’entreprise promeut.
Le capitalisme c’est le racisme c’est un terme qui semble outrageant, mais l’analyse des faits, semble prouver la véracité de ces propos. l’idée selon laquelle l’esclavage devaient être une bonne chose pour sauver les âmes des sous hommes qu’étaient les africains, selon l’idéologie la plus répandue dans l’Europe des lumières, n’était qu’une spéculation capitaliste, basée sur le racisme, et la religion. Lorsque l’exploitation servile rendait plus riche les esclavagistes qui avaient une main d’œuvre gratuite, maximisant ainsi leur profit, il était vendu aux noirs l’idée selon laquelle la croyance en un Dieu était importante, pour connaitre le paradis dans l’au-delà, et que leur esclavage n’était que la promesse d’une meilleure vie céleste. En vendant un produit, dont la véracité ne pouvait être vérifiée avant la mort, les esclavagistes inauguraient à peine ce qui deviendrait plus tard la publicité mensongère.
De nos jours, les clichés de sous hommes de par l’inaptitude à l’adaptation dans un monde en pleine révolution technologique resurgissent de plus en plus, et cette fois ci devant la rareté des ressources il est de plus en plus développé l’idée selon laquelle les sous peuples, consommeraient inutilement des ressources alors qu’ils ne produisent rien dans l’évolution technologique de l’humanité. Et l’idée de la réduction du taux de natalité dans les régions de l’hémisphère sud où moins de technologie est créée, malgré l’exploitation massive des ressources naturelles, n’est qu’une tentative malsaine de conserver les ressources naturelles vitales au développement technologique, pour les élites de l’hémisphère nord.
La destruction des termes de l’échange, et le soutien machiavélique aux dictatures corrompues ne suffisent plus, mais le génocide pure et simple des peuples vivant au-dessus des ressources importantes comme le Coltan, est devenu une alternative claire, lorsque l’on constate la pérennisation des conflits meurtriers qui ravagent des pays comme le Congo, ou le Nord-ouest et une partie du Littoral du Cameroun riche en minerais et en hydrocarbures. Au-delà des politiques globales d’application du darwinisme social de manière artificielle car ce ne sont pas toujours les individus vivant dans les ghettos occidentaux ou dans les pays du tiers monde qui sont naturellement inaptes, c’est simplement qu’il ya des politiques implémentées par les puissances occidentales, et leurs marionnettes qui empêchent toute évolution, socio-économique de ceux qui n’ont pas le privilège d’appartenir à la race des nantis, qui est une caste qui va au-delà des colorations physiologiques ; puisque les individus subissent personnellement les politiques d’ostracisation, qui sont un filet, un garde-fou qui permet au nantis de garder leurs privilèges pour eux seuls et non toujours une politique contre un groupe racial.
Cependant le bannissement des coiffures à caractères ethniques ou religieuse, le racisme, le sectarisme, sont désormais expliqués par la logique du marché et la dictature de la consommation. A cause de la révolution digitale et des informations véhiculées par les médias mainstream, une véritable psychose s’est emparée des populations de l’hémisphère nord. Il arrive de plus en plus que des emplois soient refusés à certains sur la base de leur couleur ou religion. Les noirs ou des musulmans seraient ainsi bannis de certains emplois par ce qu’ils mettraient mal à l’aise certains clients, qui derrière tout noir voient un gangster de ghetto, et derrière tout musulman un potentiel terroriste. Ces millions de bannis par le système d’exclusion, se retrouvent dans une situation dangereuse à cause de la perte d’options à l’emploi qui se traduit par une perte du pouvoir d’achat, une perte du pouvoir d’achat qui les rend inutiles pour le système capitaliste et donc forcément superflus et liquidables.
L’ère de la technologie digitale avec son corollaire qu’est la grande vulgarisation des réseaux sociaux, et l’opportunité qui est désormais donnée à chacun de dire ce qu’il pense, permet aussi à l’élite dirigeante de contrôler la pensée des individus. Ceux qui ne pensent pas politiquement correct à cause de leurs écrits sur les réseaux sociaux s’exposent de plus en plus à un bannissement de la société, qui peut se matérialiser par leur exclusion du pouvoir d’achat, due à la perte d’emplois rémunérés.
La montée exponentielle de la dictature dans les démocraties occidentales, a pour allié principal la technologie digitale. Si en France l’on peut désormais être « fiché S » par les services de renseignements juste à cause de ses propos sur internet, aux Etats-Unis, on risque d’être bannis du territoire américain pour des propos tenus sur les réseaux sociaux. Lorsque les autorités américaines demandent désormais l’accès au compte Facebook des demandeurs de visas pour savoir s’ils sont pro-américains ou pas, car désormais pour visiter les Etats-Unis il ne faut jamais apporter la moindre critique contre le pays, être Fiché S en France, vous banni automatiquement du service public et rend pratiquement impossible l’accès à l’emploi en mettant la pression sur les employeurs qui oseraient vous recruter.
Au-delà des méthodes artificielles d’exclusion de la société. Il arrive aussi que certains humains soient naturellement moins performants, à cause des handicaps aussi bien physiologiques que sociologiques. Ils ne peuvent par conséquent se contenter que des emplois de bas étage, qui depuis sont dans la ligne de mire de la robotique, qui de plus en plus prend leurs postes pour un rendement souvent meilleur du point de vue strictement capitaliste. Au moment où les gouvernements s’attaquent de plus en plus à l’aide sociale, que certains trouvent désormais comme un fardeau pour les Etats, et quand certains politiciens manipulés par l’oligarchie veulent désormais diriger les Etats, comme ces monstres froids avides de profit que sont les multinationales, les idées eugéniques et de dépeuplement des entités moins performantes dans un monde en mutation selon la logique darwiniste on refait surface. Lorsque dans les ghettos américains l’industrie de l’avortement avec les institutions tels le familial planning sont omniprésentes, en Afrique la fameuse aide au développement des pays occidentaux envers le tiers monde commence à être liée aux politiques de contrôle de la population. Si le lit du prolétaire serait fécond beaucoup semblent oublier que c’est la pérennisation des politiques de sous-développement qui crée problème. En général, les populations qui ont accès aussi bien à l’éducation qu’au progrès social de manière descente, ont tendance à réguler mieux leur taux de natalité. Il existe un lien de causalité direct entre le progrès socio-économique, et la réduction de la forte natalité. A titre d’exemple les jeunes femmes diplômées d’université en règle générale font moins d’enfants. Le cynisme de certains est aberrant, car on ne peut pas appauvrir un continent, par les tactiques de destruction des termes de l’échange et de marionnettiste rétrograde, et en même temps prôner la réduction des naissances, cela est un fait.
Hubert Marlin Journaliste
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