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La présidence de Barack Obama a préparé la venue de Trump qui ne pouvait que gagner


Au-delà des joutes politiques les observateurs avertis de la vie politique américaine qui, il faut l’avouer en général ne sont pas toujours américains car ils ont ainsi l’opportunité d’analyser les faits sans parti pris, sont d’accord depuis des lustres que la politique américaine suit un schéma conforme à une certaine idéologie qui répond aux besoins de l’époque et la position que les Etats-Unis veulent avoir dans la vie de tous les citoyens du monde. Il en ressort que les élections ne sont pas toujours un fait incertain mais une sélection qui obéit à une norme invisible pour le profane mais qui à la longue donne toujours les résultats escomptés.

Si certains disaient rompre avec la continuité de la démocratie ultra libérale du parti démocrate en empêchant Hillary Clinton d’accéder à la magistrature suprême, ils auront simplement fait ce qui était prévu car ne disposant que d’un aperçu voulu par les tenants de l’autorité aux Etats-Unis. Des tenants de l’autorité que l’on retrouve aussi bien dans la communauté des barbouzes soutenue par le complexe militaire industriels, que dans la communauté des parlementaires qui sont inamovibles certains étant en exercice depuis plus 30 ans et aussi bien sûr et toujours dans la communauté économique des banques, de Wall street et des grandes multinationales. La structure de ces autorités qui en général s’entendent pour donner le pouvoir au Candidat qui représente leurs intérêts au mieux, est parachevé avec les lobbys internationaux comme l’AIPAC l’American Israël public affair committee, qui a toujours essayé d’influencer avec un certain succès la politique internationale des Etats-Unis au moyen orient.

Au-delà de la désaffection de la populace américaine et noire en particulier à cause des promesses non tenues et des espoirs tués dans la désillusion de la continuation du programme guerrier républicain. La défaite des démocrates aux élections de novembre 2016 était prévisible.

L’américain en général aime la prévision tout le pays est régit par les statistiques réelles et prévisionnelles, il y a comme une envie viscérale de prévoir le future et de le maîtriser lorsque l’on regarde en profondeur, les faits marquant de la vie étasunienne, et ce ne serait pas faire justice à ce gigantesque appareil de médias d’analystes et de prévisionnistes que de dire que personne n’a vu venir Donald Trump, surtout lorsque que l’on sait, les manquements de la législature de Barack Obama qui en prenant le pouvoir en 2008 disposait de la majorité dans les deux chambres pour réaliser des promesses de campagne sans opposition , alors que l’on se plaint des blocages républicains qu’il aura connu pendant ses deux mandats beaucoup ont oublié que le président sortant pendant plus deux ans avait les coudées franches aussi bien dans la chambre haute que basse, pour imposer tous les changements qu’il voulait. Au lieu de cela il a simplement attendu gardant en poste par exemple le ministre de la défense du président sortant pour plusieurs années, un fait justifié par les dossiers brûlant que Robert Gates devait continuer à traiter mais en fait une réalité de la quintessence de la manière de diriger. Barack Obama devait continuer l’agenda guerrier qui avait pris des proportions scabreuses avec les républicains et ce n’est pas son prix Nobel qui devait changer quelque chose.

Il n’y a jamais eu de rupture dans la politique américaine malgré tous les beaux discours des candidats et des nouveaux venus. A titre d’exemple la chute de la Libye n’a pas commencé avec la législature du président Barack Obama, mais bien avant, pendant les mandats de George W Bush, le leader libyen dans les années 2000 étaient subitement devenu une fois de plus fréquentable par ce qu’il fallait l’approcher pour le détruire dans la législation suivante. Mouammar Kadhafi en collaborant avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, procurant par exemple des prisons secrètes à la CIA se faisant visiter plusieurs fois par Condoleezza Rice, et une pléiade de vedettes américaines du showbiz, a permis à ceux qui allaient le faire tomber plus tard d’avoir des informations capitales sur son régime et sa personne. Kadhafi était un homme qui gênait les intérêts de l’allié de toujours Israël, et pire son rejet du dollar comme monnaie unique dans les échanges pétroliers allait précipiter sa chute, la France y contribua simplement par ce que la monnaie africaine que Kadhafi pensait mettre en circulation aurait détruit le commerce de la honte qui continue de permettre à la France avec le franc CFA de prendre à ses anciennes colonies plus de 400 milliards d’Euro tous les ans, une manne véreuse qui une fois disparue, aurait renvoyé la France au rang de pays sous développé. Il serait naïf de penser que ce n’est qu’à partir de 2008 que les grands projets de Kadhafi ont vu le jour, car depuis la fin des années 90 les chancelleries occidentales étaient au courant aussi bien de l’aide des fonds souverains libyens au régime de Nelson Mandela, qui se faisait bouder par les institutions financières racistes de l’occident, que des perspectives de Mouammar Kadhafi pour l’Afrique. Perspectives qui rendrait l’exploitation comme à l’accoutumé du continent très difficile. Et les réseaux des grands exploitant à savoir les multinationales et leur bras séculier les services de renseignement s’étaient dès lors mis en branle, forçant les gouvernants à exécuter leurs ordres pour le résultat que l’on connait.

La politique libérale dans le pays du président américain sortant s’est concrétisé paradoxalement avec une politique néo coloniale à l’étranger, car Barack Obama a de très loin conforté l’agenda guerrier des Etats-Unis gardant les fronts Irakien, et Afghan tout en ouvrant plusieurs autres, la Libye, la Syrie, l’Ukraine, le Yémen, la Somalie, l’Ouganda, la mer de Chine, et le déploiement de forces américaines au Cameroun pour lutter contre Boko Haram mais surtout marquer le terrain pour empêcher une éventuelle installation de la Chine et des autres partenaires économique dans la région. En 2016 on compte à plus de 1000 les bases militaires américaines dans le monde

Le président qui se présentait comme un grand libéral au faciès enjôleur aux américains a apparemment préparé le début de la dictature aux Etats-Unis en prenant des actes qui serviraient son successeur, qui a le profil de l’emploi. Raisons pour lesquels malgré tout le bien que l’on pensait d’Hillary elle n’était simplement pas dans les petits papiers des véritables tenant de l’autorité aux Etats-Unis, rien qu’un personnage de carrure pouvait rentrer dans le moule conçu par la législature du président Obama, qui à lui seul a pris une flopée record des actes exécutifs au mépris de l’approbation du congrès un chiffre qui dépasse largement la somme des actes exécutifs des 43 autres présidents avant lui. Les actes exécutifs ont une qualité spéciale c’est qu’ils passent en général en sourdine, car les débats au parlement amène à réfléchir et à mettre la lumière sur le contenu des lois.

Les lois liberticides sont un héritage qui ne pouvait pas raisonnablement aller à Hillary Clinton. A titre d’exemple le New Defense Act de 2012 abolit l’Habeas corpus, principe général de droit datant de 1215, qui protégeait les libertés individuelles. Désormais le gouvernement américain peut emprisonner tout citoyen américain qu’il soupçonne de porter atteinte à la sûreté de l’état, sans procès aussi longtemps qu’il l’entend. Dans la même optique, des lois liberticides régissant l’Internet aux Etats-Unis, ont été passés, désormais tout commentaire fait sur la toile peut entraîner des poursuites pénales contre ceux qui les ont commis, la qualification de commentaire offensant et d’incitation à la violence contre la sûreté de l’état étant très vague. En même temps, les entreprises gérant les informations concernant les internautes ou les utilisateurs des nouvelles technologies de communication sont légalement et illégalement de plus en plus obligés de collaborer avec le gouvernement américain. la fuite d’Edward Snowden pendant la législature de Barack Obama l’a prouvé. Bizarrement pendant que le président élu Donald Trump disait qu’il devait abroger certaines lois prisent par son prédécesseur aucune loi liberticide n’a été cité.

On a toujours assisté aux États-Unis à une espèce de check and balance pervers, les gouvernements dit libéraux ont toujours donné lieu à la montée des gouvernements despotiques et vice versa. Aussi un constat réel se dégage en observant le type des gouvernements qui se sont succédés même si dans le fond ces dernière années l’épine dorsale de la politique américaine n’a changé qu’en apparence. Le peuple peu éduqué se plait à avoir l’illusion de changement en réagissant de manière antagoniste. La prise de pouvoir des partis dit libéraux a toujours automatiquement entrainé, la résurgence des idées conservatrices contraires dans la population c’est pourquoi l’ultra libéral en apparence Barack Obama ne pouvait qu’être remplacé par un conservateur pur en apparence comme Donald Trump. Cependant il est important de lever l’équivoque personne n’a jamais tenu tête aux impérialistes guerriers tapies dans l’ombre, le rapprochement de Donald Trump avec la Russie n’est en rien une chance pour la paix, il serait simplement un bémol pour mieux explorer l’ennemi de toujours, s’isoler pour mieux reconstruire son économie, avant dans quelques années l’attaquer, l’exemple libyen est là pour le prouver. Les forces sont désormais en motion pour forcer Donald Trump à continuer l’agenda guerrier et nationaliste sinon il ne sera pas réélu comme ce fut le cas pour Carter, ou George G.Bush, qui en 1992 n’avait pas été réélu par ce qu’avec la chute de l’URSS il croyait un à nouvel ordre mondial de paix et avait signer un accord tacite qui interdisait les Etats-Unis et l’OTAN de s’installer dans l’ancien giron Soviétique, il fut battu aux élections par Bill Clinton, soutenu par ceux qui croyaient à un ordre mondial sous domination américaine. Clinton qui avait pourtant peu de chance vu l’expérience et les états de service du père Bush, est arrivé aux affaires parce qu’il était prêt à suivre le programme qui devait amener la guerre dans les Balkans et implanter l’OTAN aux portes de la Russie. Les néo coloniaux américains qui pilonnent les Etats-Unis, ont juré depuis d’éradiquer tous les bastions historiques des démocraties populaires au relent socialiste, l’Irak de Saddam Hussein, la Libye de Kadhafi, la Tunisie de Ben Ali, la Syrie de Bachar, le Venezuela de Chavez, et le Brésil de Dilma Roussef ont cela de particulier, et rien ne semble prouver que Donad Trump changera cette donne.

Par Hubert Marlin Elingui Jr

Journaliste Ecrivain


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