Entretien avec Jennie Laws
Bonjour Jennie Flashmag et ses lecteurs sont très heureux de vous avoir ce mois-ci comme l’invitée vedette de la page Art & divertissement, le moment de cette interview notre tribune est la vôtre, alors pour commencer pouvez-vous vous présenter aux lecteurs, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore qui est Jennie Laws ?
Jennie Laws : Je suis Jennie Laws, artiste auteure compositeur je viens de Toronto, au Canada et je suis très enchantée d’être votre invité aujourd'hui.
Flashmag : on dit souvent que l’on ne choisit pas d’être musicien mais que c’est la musique qui vous choisit, dans votre cas comment cela s’est passé ? A quel moment dans votre vie vous vous êtes dit que c’était votre voie ?
Jennie Laws : c’était tout aussi vrai pour moi - je ne l'ai pas choisi, mais elle m'a choisi. Dans ma jeunesse, mon père m'a souvent emmené avec lui à de nombreuses retraites de méditation où on m'a appris à relaxer mon esprit en faisant des exercices de méditation, une espece d'introspection de mes pensées et de mes sens liberant mon esprit, tout ce dont je restais avec était mon subconscient. Cependant en dessous de tout cela, au tréfonds de mon âme, il y avait ces compositions spontanées qui ne cessaient de jouer dans ma tête. J’eus une révélation quand j’étais âgée de 14 ans à l'une de ces retraites, j’ai compris que mon but dans la vie était de répandre l'amour universel, que je ressentais au plus profond de mon être, en utilisant la musique que je crée.
Flashmag : Pendant que vous faisiez vos premières armes à Toronto qui étaient vos artistes préférés ? Et s’il fallait nommer quelques-uns qui vous ont inspiré lesquels citeriez-vous ?
Jennie Laws : J’ai grandi en écoutant plusieurs artistes de tous genres comme, Michael Jackson, George Michael, The Police, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Louis Armstrong et Bob Marley ... ces artistes ont contribué à façonner l'artiste que je suis aujourd'hui. Plus tard, quand j’ai commencé à faire un peu plus de la recherche sur moi-même, j’ai été inspirée par Stevie Wonder, Lauren Hill, D'Angelo, Les Beatles, Erykah Badu, Miles Davis, Quincy Jones et Duke Ellington, Joni Mitchell, James Brown et bien d'autres.
Flashmag : Très tôt dans votre vie vous avez commencé à jouer des instruments comme la guitare et le piano, instruments très populaires, comment ce choix a influencé votre style plus tard ?
Jennie Laws : Oui il y a belle lurette que Je joue des instruments. La Guitar a toujours été quelque chose de naturelle car elle a en quelque sorte la forme d'un être humain avec sa tête et le cou et ainsi de suite, de sorte qu'elle se fond à vous facilement en raison de sa forme, et les cordes sont tellement réelles et organiques ... le piano est un outils très utile pour un compositeur / arrangeur parce que tout est tracé pour vous sous vos yeux littéralement, avec les touches en noir et blanc.
Flashmag : Vous êtes une musicienne très polyvalente mélangeant plusieurs styles le Rythm and blues, le jazz, le hip hop et de la musique pop, on dirait que vous êtes toujours à la recherche du son parfait, ou alors tout simplement c’est une façon pour vous de toucher plusieurs publics en même temps. Une façon d'amener les gens venus d'horizons divers à votre musique, ou c’est tout simplement l'expression de qui vous êtes musicalement ?
Jennie Laws : c’est vrai, j’ai tant d'influences que bien sûr, cela peut être ressenti dans ma musique. Mais en mélangeant tous les genres, je ne pense pas à faire plaisir à des publics de différentes origines, je suis vraiment dans le type de musique que je sens, une musique qui représente le plus fidèlement possible qui je suis artistiquement.
Flashmag : Vous avez fréquenté l'école de musique de Berklee l’une des académies de musique les plus célèbre au monde. Pourquoi êtes-vous allé là-bas ? Vous sentiez la nécessité d'en savoir plus sur le métier de la musique ? Qu’est ce qui a changé dans votre façon de faire de la musique après avoir étudié à Berklee ?
Jennie Laws : J’ai en premier fréquenté une école de musique a Capella dans l'Iowa, c’est là-bas que j’ai vraiment découvert que j’avais d’autres aptitudes dans la musique en dehors du chant et du jeu des instruments. Cette école m'a offert une bourse complète pour Berklee, et ce fut une évidence pour moi de l’accepter. Au Berklee college, ils vous forment en profondeur sur le métier de la musique - on m'a appris la composition et la production en utilisant tous les outils et logiciels modernes de l'époque. J'ai eu beaucoup de chances d'utiliser leur studio analogique, et j’en ai pleinement profité pour aiguiser mes compétences. Apparemment, à cette époque, je fus l’élève la plus enregistrée, j’y allais tellement ... Berklee est aussi un excellent environnement de réseau. J'ai rencontré des gens extraordinaires avec qui je travaille encore aujourd'hui.
Flashmag : Après Berklee on penserait que vous auriez une voie royale dans l'industrie de la musique, mais apparemment, ce ne fut pas le cas. Je vous cite dans l'une de vos interviews, où Vous avez dit que vous étiez très déçu de ce qu’est l'industrie, car c’était tout sauf la musique pourquoi ? Pouvez-vous vous expliquer ?
Jennie Laws : En tant qu'artiste et musicien, surtout sorti tout droit de l'université, on ne vous enseigne pas vraiment comment est la vie dans l'industrie. Vous pouvez avoir les compétences et les connaissances, mais il y a des choses que vous ne pouvez apprendre que sur le terrain, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m'y attendais. J’ai été découverte par Jay-z et l'avocat de Mary J Blige, et amené à un A & R (agent représentant les artistes) qui avait fait de l’album Jagged Little Pill d’Alanis Morissette un succès, en la plaçant avec le producteur Glenn Ballard, donc ils ont voulu me façonner à la Alanis. J'avais et j’ai toujours du respect et de l’admiration pour toutes ces femmes, et je suis reconnaissante de la foi qu’elles ont eu en moi, mais cela était tout simplement impossible pour moi d'être quelqu'un d'autre, même si je ressemble à Jewel et que je suis Canadienne, c‘est d’ailleurs pourquoi ils pensaient de la sorte....rires... Je ne suis pas de ces artistes et je suis trop réel pour faire semblant d'être quelqu'un d'autre ... une bénédiction et une malédiction, je suppose, parce que je me rends compte maintenant que ce fut une énorme opportunité.
Flashmag : Était-ce à cause de cette expérience négative que vous avez décidé d'autoproduire votre musique, sortant en 2008, votre premier opus Introducing Jennie un EP de 7 titres ?
Jennie Laws : oui mais en fait j’ai travaillé avec les ingénieurs Stu Young, Ari Raskin et Justin Koop, et a l’époque mon manager Jacqui Thompson s’est impliquée pour me signer un contrat avec un petit Label qui pouvait m’offrir une campagne de promo décente ; Iris Distribution, à travers sa compagnie Cartouche Musique. Elle a également divisé en deux ce qui était à l'origine un album de 14 chansons et en a fait un EP à la place, la version numérique ayant 6 chansons et le CD 7, avec une chanson en bonus. Mais oui, je suis allé dans cette direction parce que j’avais l’impression qu’aucun producteur que je connaissais ne m’avais vraiment compris comme artiste. Mais depuis, j’ai rencontré beaucoup de personnes avec qui je m’entend mieux et travaille avec.
Flashmag : quel était votre sentiment au moment où vous aviez eu votre
premier bébé ?
Jennie Laws : Oh oui, j’étais ravi que tout fut réalisé de la sorte !
Flashmag : Des années plus tard pensez-vous que cet album a atteint les objectifs que vous vous étiez fixés ?
Jennie Laws : Oh oui, la réception de l'album était assez chaude - nous avons eu un bon parcours, mais à un certain point je fus accablé je n'avais pas une équipe pour aider à gérer ma base de fans. J'avais des milliers de courriels qui s’amoncelaient et ce n’était pas facile d'y répondre, donc je le regrette, mais dans l'ensemble nous nous sommes bien comportés et nous avons eu quelques bons spectacles et nous sommes apparu dans la presse, mais nous ne savions pas comment garder l'élan.
Flashmag : De 2008 à 2012, on ne vous a plus vu, pourquoi cette longue période d’absence ? Qu'est-il arrivé ?
Jennie Laws : Après que l’EP soit sorti, je suis allé à Los Angeles pour le promouvoir et travailler sur différents projets, en particulier mon album complet. Et bien sûr, cela n'a pas été facile - il faut du temps pour travailler sur un projet en particulier lorsque vous démarrez à partir de zéro sans avoir un gros contrat qui couvrira vos dépenses. Puis plus tard, je devais retourner au Canada pour faire face à certains problèmes familiaux. Mon père est tombé très malade, je devais aider à prendre soin de lui. Plus tard, quand il est décédé, je devais rester pour régler mes affaires et être là pour ma famille.
Flashmag : Pensez-vous qu’il est préférable de rester un artiste indépendant ? certains peuvent dire à un certain moment vous avez besoin d'une grosse machine de production dans le dos pour éclore, mais vous semblez vous contenter de rester indépendante pourquoi ? Avez-vous peur de perdre votre liberté de créer, et de faire des albums que vous aimez en premier ?
Jennie Laws : Eh bien, aujourd'hui, les choses ne sont plus comme avant. Pour se faire remarquer par un label majeur, en général, vous avez besoin d'avoir un produit quasi prêt, avant d'obtenir un contrat, et / ou au moins un énorme succès. Comment pouvez créer une communauté de supporters énorme sans contenu de qualité ? Donc, le choix d’être en premier indépendant est naturel puisque vous devez tout seul en général enregistrer votre musique avant de la proposer. Dans mon cas, ce n’est pas que je ne veux pas travailler avec une grande entreprise, c’est tout simplement que je devais suivre mon intuition en premier. Je suis prête à céder un peu et faire quelques concessions pour que ça marche, mais en même temps cela ne doit pas être forcément une grande entreprise. Je voudrais trouver un label que je peux appeler ma maison, petite, moyenne ou grande, une entreprise où je peux être moi-même la plupart du temps, mais avec un soutien supplémentaire et des conseils. C’est très coûteux de faire un album. J’ai dû lever des fonds à l'aide d’Indiegogo pour ce nouvel album et demander des subventions gouvernementales ... merci pour le soutien des esprits ouverts et des grands cœurs, nous y sommes presque !
Flashmag : Vous avez travaillé avec de célèbres artistes comme Dwele, et ouvert des concerts pour des gens comme Bruno Mars ou INXS si vous devez choisir l'expérience la plus passionnante que vous avez vécu dans le monde de la musique à ce jour, laquelle se serait ?
Jennie Laws : Vous venez de les nommées tous ! c’était une expérience incroyable de travailler avec Dwele, et d'ouvrir pour Bruno, ou faire les chœurs pour Michael Buble et INXS. Depuis lors, on m'a demandé d'écrire pour des artistes assez incroyables, donc je me plais à penser que mes expériences les plus excitantes sont encore à venir !
Flashmag : Vous venez de sortir un single intitulé Sabotage avec une chanson qui va plus dans le R & B et hip-hop puis que ce single est en prélude à votre prochain album, on peut penser que le prochain album sera peut-être bien, dans le genre hip hop et R&B pas vrai ?
Jennie Laws : c’est vrai que Sabotage a un son hip hop et R & B, c’est la chanson de l'album qui va plus loin dans ce côté du spectre musical. L'album à venir, "Destiny" sera dans le style Soul / Pop dans son ensemble, un genre qui représente globalement mon influence musicale.
Flashmag : à quelle niveau êtes-vous dans la préparation de cet album avez-vous une idée de la date de sortie ?
Jennie Laws : 90 pour cent de l'album est fait, tout ce que je dois faire maintenant c’est de finaliser les modifications, ajouter un peu plus de voix, de la batterie en direct, et faire quelques ajustements ici et là. Nous espérons le sortir vers la fin du printemps de cette année,
Flashmag : Au moment où nous prenons congés avez-vous un mot particulier envers le public, une date importante à retenir ?
Jennie Laws : Je tiens à dire à tous que mon single Sabotage est sortie aujourd'hui et il est disponible sur iTunes et toutes les plateformes numériques. Si vous voulez en savoir plus sur moi, vous pouvez me suivre à partir des médias sociaux ; Twitter, Instagram, Facebook, Tumblr, etc. en plus j’ai l'intention de commencer à poster plus de matériel vidéo sur YouTube très bientôt. Et vous pouvez toujours rester au parfum de mon actu musicale en allant sur mon site www.jennielaws.com.
Flashmag : Jennie Laws, Flashmag et son lectorat vous disent merci pour cette interview bonne continuation.
Jennie Laws : Merci de m‘avoir reçu ! J'apprécie votre support.
Propos receuillis par Hubert Marlin
Journaliste