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L’Afrique doit refonder sa foi et sa liberté, perverties et volées pour son essor total.


L’histoire dite contemporaine de l’Afrique a des zone d’ombres qui se refusent de s’éclaircir malgré la vitesse lumineuse avec la quelle circule l’information aujourd’hui. Même s’il y a, à redire sur les notions d’information et de désinformation qui depuis s’entremêlent et se livrent en même temps un combat sans merci, la frontière entre le bien et le mal étant devenue très trouble de nos jours, avec le mal qui en se sophistiquant ne lésine pas sur les moyens pour paraître plus vrai que la réalité, en portant les habits propres du bien, sur son corps immonde, tandis que le bien et la vérité sont de plus en plus harcelés, salis et relégués aux calendes grecs pour les faire paraître faux et mauvais.

L’air du temps a versé dans les rangs de l’information une pléiade de personnes, dont les intentions sont légitimes en général, aussi on se retrouve dans une situation telle que la profession de journaliste est devenu un exutoire, de tous ceux qui pensent exprimer leur mécontentement, le métier ne pouvait que mieux se porter et ne souffrirait en rien du grand relais de nouvelles sources d’informations produites par la populace mondiale utilisant les méthodes de notre ère, même si c’est un pléonasme que de dire que l’abondance nuit gravement à la qualité.

Dans le contexte actuel de l’information tout azimut, même les êtres les plus intelligents peuvent s’y perdre. L’information est une arme fatale qui depuis toujours a changé les rapports de force entre les hommes, aucune civilisation ne s’est jamais affirmée sans avoir recours à l’information et qui dit information dit guerre de la pensée par le recours au langage imagé.

Sans s’étendre inutilement sur le concept informatif qui suit une logique naturelle, Il est prépondérant dans cet édito de recentrer le débat sur la notion de refondation des motivations de l’Afrique, face à ses nouveaux défis, sans faire fi de l’utilisation des vocables, qui ont toujours existé d’une manière ou d’une autre, en utilisant les outils de notre ère qui sont loin d’appartenir à une classe d’individus, le savoir étant universelle.

Cela dit il est important de se poser la question de savoir pourquoi l’africain n’a pas compris qu’en fait au lieu de rentrer dans l’histoire comme certains l’urgeait à le faire, il était lui-même déjà l’histoire du monde? car c’est par lui que commença, la fantastique aventure de l’homme moderne sur le globe. Ce fait est dénié depuis des lustres à l’africain, car il est relégué chaque fois au rang de faire valoir, il est perçu par les âmes de mauvaise volonté comme un homme vierge à qui l’on doit tout apprendre. Pourtant dans la réalité il y eut un moment donné dans l’histoire du monde et de l’humanité, une période à laquelle l’amnésie fut sciemment implantée dans l’esprit des africains, par l’incivile civilisation européenne qui eut recours aux violences de l’esclavage et de la colonisation, tout comme à la religion et au lavage de cerveau pour arriver à ses objectifs.

L’Europe moresque fut l’aboutissement du transfert des connaissances qui partirent d’un premier temps d’Afrique, à l’orient en passant par la péninsule hellénique, cette bulle de savoir et des croyances allait laisser des marques indélébile dans le monde occidental et oriental, et inciter l’esprit occidental, à aller à la quête de la source, et non la conquête de nouveaux horizons vierges intouchés comme semblaient le clamer les premiers explorateurs européens qui dès le 10ème siècle avec des navires de reconnaissances commencèrent à visiter l’Afrique, en mission de reconnaissance se basant sur les cartes géographiques des érudits perses et maures du premier millénaire, car l'esclavage arabo musulman démarra aus environs du 5 e siècle en Afrique.

Aucune attaque aucun plan ourdi ne saurait avoir les chances de prospérer sans la maîtrise préalable du terrain par l’information. Dire que ce ne fut qu’un hasard capricieux de l’histoire sans plan bien ourdi et séculaire qui amena l’Afrique à se faire spolier pendant des siècles serait faire preuve de naïveté puérile. Le début de l’ère chrétienne et la fin de l’empire romain marque le début de la période de vampirisme du continent africain par les forces euro centriques. Avec l’adoption par le concile de Nicée des écrits bibliques qui en fait sont un condensé de la philosophie et des histoires africaines, Jésus Christ lui-même ayant séjourné en Égypte et dans la ville pieuse de Memphis, s’en serait inspiré. Aussi dans la théologie Memphite, une philosophie plus tard reprise dans la Grèce antique et le christianisme il est clairement stipulé que, c'est par le verbe que la divinité donna naissance au dieu Rê (le dieu soleil) ” le principe de la création par la parole est repris dans toutes les autres religions monothéistes qui suivirent la théologie Memphite, qui date de plus de 4 000 avant l’ère chrétienne. L’hindouisme avec Krishna qui réfère à un être divin à peau noire n’est que la réincarnation de Vishnu, Dieu qui se fait homme comme dans la chrétienté. En outre l’histoire biblique se déroule en Afrique; car ce que l’on appelle aujourd’hui Israël ou la Palestine ne sont point situés sur un autre continent mais bien en Afrique la division récente entre l’Afrique et la péninsule arabique n’était qu’à des fins politiques. Aussi naturellement l’histoire biblique est africaine, tout comme les épopées de l’islam qui s’en inspire étroitement. Cependant dans l’imagerie populaire africaine après l’amnésie subie par des siècles d’esclavage et d’occupation coloniale, les africains avaient fini par devenir amnésique, aussi il a donc été facile d‘ implanter dans leur subconscients, les idées selon lesquelles l’Afrique un « petit continent » (pourtant plus grand que l'Europe et L'Amerique mis ensemble ) comparé au monde et le moyen orient seraient deux terre différentes. De nos jours cette ambivalence continue l’Égypte, la Libye, voir la Tunisie (Carthage terre de grands explorateurs africains comme Hannon qui parcouru le monde 5 siecle avant J.C) et l’Egypte, sont souvent appelés pays du moyen- orient alors qu’ils appartiennent à l’Afrique, nonobstant la coloration ethnique qu’a hérité cette partie de l’Afrique a cause des mouvements migratoires des peuplades venues l’Eurasie au cours des deux derniers millénaires de l’histoire chrétienne.

A l’aune de ce qui précède, l’ on peut aisément se poser la question de savoir si la chrétienté, et l’islam sont d’essence africaine pourquoi semblent-ils avoir causés autant de dégât dans le progrès social de la populace noire globale? La réponse se trouve dans la perversion de la foi Africaine, originale.

La foi africaine a été consommée par l’organisme eurasiatique, qui a régurgiter une version impropre à la consommation aux africains, qui se sont abreuvés à la source de ce vomi, à leur dépens. Ce syndrome immuno- déficient de la foi fut ce mauvais christianisme, et cet islam grégaire offert en consommation aux Africains, qui comme un virus se mêlèrent à la conscience africaine pour la détruire de l’intérieur.

Que faire dans une situation pareille ? Comment sortir de ce marasme de la foi, qui semble vouer aux gémonies des générations d’africains de tous horizons?

Loin de préconiser un retour sans repères vers la source, il est important de souligner que l’africain (y compris l’afro descendant qui est africain) aujourd’hui, s’il se donnait le temps de faire une quête personnel de son identité dispose d’outils importants à portée de main. Si la vieille traduction orale africaine semble se rapetisser comme peau de chagrin, il est important pour les Africains de sauver ce qui peut encore l’être, et de faire une étude comparative de leur identité religieuse en confrontant le savoir ancestral resté en Afrique et leur savoir qui s’expatria et connu une perversion et une appropriation, par les forces eurasiatiques. Un savoir qu’ils peuvent aisément trouver dans la bible le coran et les traités de philosophie de la Grèce antique, puisque que la lecture des hiéroglyphes et des documents anciens comme la Stèle de Shabaka, roi nubien qui régna sur les deux Égypte, et ordonna l’inscription à la postérité de la philosophie Memphite sur granite, reste inaccessible pour le commun des africains. La Stèle de Shabaka et bien d’autres reliques sont la propriété depuis plusieurs siècles du British Museum.

Si la religion telle que conçue par la modernité tend à enfermer l’homme dans un rigorisme, que dire des libertés et des démocraties dont l’occident une fois de plus tend à vouloir imposer aux africains, qui bien avant eux savaient déjà ce que cela signifiait, car la démocratie est la bible et le coran de notre ère, par elle, les forces néo esclavagistes entendent revenir en force dans le contrôle de la vie des africains.

l’Afrique a connu dans les siècles précédant l’esclavage et la colonisation un système de gouvernance des personnes et de biens des plus conséquents. Aussi par exemple La charte de kuru Gan Fuga (1236) du peuple mandingue de l’empire du Mali au 13 e siècle donnait déjà le droit de vote aux femmes tout comme leur capacité à exercer une fonction exécutive dans la gestion des affaires de la cité, dans son article 16 la charte cite : « Les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes, doivent être associées à tous nos Gouvernements ». A l’opposé le droit de vote et d’élection à la fonction publique ne seront octroyés aux femmes occidentales que 7 siècles plus tard dans les années 30 du 20e siècle.

D’où vient-il donc que l’africain soit devenu cet enfant-là, à qui le père occidental se doit de tout apprendre?

Le paternalisme et la chosification de l’africain, hérité de l’esclavage et de la colonisation sont des atouts majeurs dans son exploitation continue, et hélas certains confrères qui depuis les années 60, ont pignon sur rue s’y mêlent dans l’expansion de ses idéaux d’infantilisation, si l’un des magazines les plus lu sur le continent basé en France, porte fièrement depuis plus 50 ans le nom de Jeune Afrique, il est l’une de ces forces rétrogrades qui malgré leur sophistication ne servent pas moins un idéal de l’africain immature. Si pour les afro américains l’histoire commence avec l’esclavage son abolition et le mouvement des droits civiques, pour l’africain d’Afrique, lorsque que la mémoire de l’esclavage est sciemment tuée, l’historien victorieux met l’accent sur la colonisation et les indépendances tronquées. Une chronologie des évènements qui de manière expresse aide à la confection de cet idéal, immature qui fait de l’africain un être qui n’existe que par ce qu’il est défini par les forces, qui depuis le maintiennent sous leur joug. Dans un mantra invisible, le monde occidental hurle à l’africain, Dieu créa l’homme blanc à son image , et l’homme blanc créa l’homme noir à l’image de ses besoins hégémoniques , car ce que sont les africains aujourd’hui dans bien des cas, a été décidé par quelqu’un d’autre. C’est pourquoi dès à présent il est impératif pour les africains de tous bords de rompre avec ce cycle pour redevenir eux-mêmes, il leur faut retrouver leur identité pour qu’enfin ils esperent une véritable liberté.

Par Hubert Marlin Elingui Jr.

Journaliste -Ecrivain


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