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Gros Pokossi Ngollé En Aparté


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Flashmag ce mois-ci va la rencontre d’un globetrotter de la musique qui a joué sur tous les continents. Né au Cameroun à 14 ans il s’initie à la guitare Bass côtoyant des artistes de renom de la scène camerounaise comme Ndedi Eyango, Moustick Ambassa, Jean Dikoto Mandengué, Vicki Edimo, Aladji Touré ou Roger Saba Lecco pour ne citer que ceux-là.

En 1986 il s’exporte en France pour fourbir sa maitrise de l’art musical et puis ce sera l’Allemagne où il passera 25 ans jouant la musique aussi bien en studio qu’en accompagnant des artistes sur scène. Entre temps il fera un détour vers les Etats-Unis et Los Angeles pour obtenir en 1999 un diplôme du Collège of Music de Los Angeles, plus tard ce sera des tournées avec la Decording Society de Roland Shannon Jackson, James Carter, et Jef Lee Johnson, il fera aussi une tournée avec le jazziste indien Trilok Gurtu avec qui il va s’immerger de la diversité musicale et du mélange des genres , puis ce sera la musique classique, avec Claude Chalhoub, bien connu dans la musique de films. Son expérience lui a permis de travailler et de guider sur la scène des nouveaux artistes tels qu’ Ayo’o, Nneka, ou Y’Akoto. Actuellement installé à Chicago Emmanuel Pokossi Ngollé est notre invite ce mois dans les lignes qui suivent il nous en dit un peu plus sur sa personne et son art.

Flashmag : salut Gros Pokossi Ngollé, nous sommes heureux de vous avoir comme invité de notre page culturelle ce mois. Page qui a vu défiler au cours des ans des artistes de renoms tels que Ray Lema, Sally Nyolo ou Tweet, première question inevitable pourquoi avoir choisi la musique ? `

Gros Pokossi Ngollé : Et bien a 14 ans l’un de mes voisin du Quartier à Yaoundé Quartier Nkolndongo, était en congé au Cameroun, venant de France il avait amené avec lui plusieurs guitares qu’il avait distribué aux gamins dès le départ jetait un peu timide je ne voulais pas trop en jouer mais je m’étais rendu compte que tous mes petits copains ne pensaient qu’à jouer la musique et moi je restais un peu tout seul dans mon coin alors un jours j’ai décidé d’en jouer et j’ai pris goût, j’avais alors décidé de jouer de la guitare basse j’en ai fait ma spécialité et j'ai continué jusqu’aujourd’hui .

Flashmag : Et votre famille comment avait elle réagit :

Gros Pokossi Ngollé : Mon père m’avait dit si c’est ce que tu veux faire vas-y mon fils mais soit sure au moins de nourrir ta famille.

Flashmag :Partir en France pour vous qu’est-ce que cela représentait à l’époque ?

Gros Pokossi Ngollé :Je me sentais désormais à l’étroit au pays il fallait que découvre des horizons différents alors je suis parti en France.

Flashmag : Apres ce sera l’Allemagne et Berlin comment avez-vous déposé vos bagages en Allemagne ?

Gros Pokossi Ngollé : Après la France mon titre de séjour avait de 3 mois était en train d’expirer alors je me suis rendu en Allemagne a l’époque c’était le seul pays où l’on pouvait aller sans visa entre temps mon permis de travail en France avait été accordé hélas puisque je n’étais pas en France, mon permis de travail en France a été retiré alors je suis reste en Allemagne un pu malgré moi. Alors à commencer une longue carrière, je me souviens d’ailleurs qu’à mes début en Allemagne je fus accueillis à Hambourg par le père de footballeur camerounais bien connu Choupo Moting.

Flashmag :Quelque années plus tard vous commencer à travailler avec un groupe américain la Decording society comment s’était faite votre rencontre ?

Gros Pokossi Ngollé : Pendant que j’étais encore au Cameroun au début des années 80 j'avais rencontré Roland Shannon Jackson leader du groupe Decording Society , étant reste en contact un jours en 1994 il m'a demandé si je pouvais les rejoindre en tournée, ce fut un voyage surprise je n’y attendais pas vraiment, j’ai donc commencer à travailler avec la Decording Society pendant plus de ans j’étais devenu régulier aux Etats-Unis, et en 1999 je suis repartis à l’école j’ai reçu un diplôme du collège of Music de Los Angeles en Californie.

Flashmag : Parlant justement d’école de musique pensiez-vous que c’était important pour vous d’y aller ?

Gros Pokossi Ngollé : Oui définitivement, cela a comblé certaines de mes lacunes et ce fut pour moi un nouveau challenge, je ne me contente jamais de l’état présent, s’essaye toujours d’améliorer mon présent pour un meilleur future.

Flashmag :Plus tard vous aller faire d’autres expériences musicales travaillant avec le jazziste indien Trilok Gurtu comment cela était ?

Gros Pokossi Ngollé : Une très belle aventure musicale, j’ai eu l'opportunité de rencontrer une variété de genre de la musique indienne, et son folklore qui n’ont pas très éloigné des genres musicaux que l’on rencontre en Afrique, j’ai travaillé avec Trilok pendant plus d’un an.

Flashmag : Continuant votre aventure musicale vous ferez de la musique classique avec Claude Chalhoub ?

Gros Pokossi Ngollé : Oui en effet , une très bonne expérience lors du Jazz Fest auquel Wayne Shorter faisait partie des artistes presents, Claude Chalhoub, avait besoins de quelqu’un qui puisse faire du groove pour ses pièces, nous avons pris contact, et ce fut le début d’une expérience très enrichissante.

Flashmag :vous faites un peu partie des musiciens de l’ombre vous accompagnez des artistes sur la scène ou vous enregistrez dans les studios comment vivez-vous cette situation pourtant sans vous il n y a pas de production. Possible ?

Gros Pokossi Ngollé : C’est vrai mais chacun fait son travail il y a ceux qui sont devant, et nous derrière ont fait ce qu’on a, à faire cela ne me gêne pas et puis en outre je crois que le moment venu je ferais un peu plus les devants de scène pour l’instant je me concentre sur ce que j’ai à faire.

Flashmag :vous avez contribué à la carrière de nouveaux artistes de

renom comme Ayo’o, Nneka, ou Y’akoto, comment ce sont fait ces rencontres ?

Gros Pokossi Ngolle : sur la scène Allemande on évolue souvent en circuit fermé, les musiciens se connaissent on sait qui fait quoi c’est pourquoi légitimement nous nous sommes rapprochés et avons travaillez ensemble j’ai contribué à la réalisation de la majeur partie des Albums de Nneka, par exemple. Je suis fier du franc succès que rencontrent ces filles (Ayo’o, Y’akoto) sur la scène internationale.

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Flashmag : en tant que musicien africain j’aimerais avoir votre avis sur le fait que les musiciens africains jusqu’aujourd’hui ne percent pas trop sur la scène américaine pourtant ce n’est pas le talent qui les manque que c’est due à quoi selon vous ?

Gros Pokossi Ngollé : Le marché américain reste très fermé, le public américain n’est pas ouvert aux autres genres de musique, pour avoir pignon sur rue aux Etats-Unis en général il faut faire un genre qui est pratiqué par les américains c’est un fait. Tandis que la musique Africaine qui reste considéré comme la world music ou music folk, ou ethno, ne passe pas toujours. Bien même si il y a eu des grands hits comme Manu Dibango ou Hugh Masekela.

Flashmag : vous êtes à Chicago depuis quelques temps déjà comment ça se passe vous rencontrez d’autres musiciens africains :

Gros Pokossi Ngollé : A Chicago il n’y a pas trop de musiciens africains par rapport à New York ou los Angeles, mais je suis en contact permanent avec des musiciens tels qu’André Manga, ou Prince Ndedi Eyango qui est à Los Angeles.

Pour le reste depuis que suis aux Etats unis j’ai fait presque tous les festivals, Lollapalooza, le Coachella et bien d’autres. De toutes les façons j’ai toujours pensé que c’est aux Etats-Unis qu’il fallait être c’est ici que ça se passe.

Flashmag :c’est quoi vos projets, à l'heure qu’il est ?

Gros Pokossi Ngollé : Et bien je pense que le moment est venu pour moi de faire un Album, c’est vrai quelqu’un comme Richard Bona nous a fait comprendre que c’était possible de faire un album sur la musique d’écoute. Ce sera un peu dans le genre musique d’ecoute

Flashmag : parlant de genre à la mode, que dire de la pop music qui est une musique qui ne dure pratiquement pas avec des tubes qui après 3 mois disparaissent complètement ?

Gros Pokossi Ngollé : Je pense que c’est une musique commerciale qui est faite justement pour cet objectif, se vendre vite et bien si possible, et en tout cas la forte production dans le genre pousse toujours forcement les productions précédentes vers la sortie, c’est ce qu’il faut comprendre.

Flashmag : au moment de clore cette interview un conseil envers les générations futures et le public ?

Gros Pokossi Ngollé : Aux jeunes qui se lancent dans l’aventure musicale je dis travailler travailler travailler, et au public je dis merci de nous faire confiance.

Flashmag : Emmanuel Pokossi Ngollé merci de nous avoir accordé cette interview bonne continuation.

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Entretien réalisé par Hubert Marlin Elingui Jr.


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