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Jacob Desvarieux en Aparté

La Guest star de Flashmag ce mois-ci est une véritable icône de la musique contemporaine, tant il est de ceux de ces artistes, dont le doigté rare a installé de manière durable sur les devants de la scène mondiale, de la musique. Il nait à Paris le 21 Novembre 1955, sa mère, qui voyageait beaucoup, l'emmène en Guadeloupe, à l'âge de 3 mois. Il vit pendant 10 ans entre la Guadeloupe et la Martinique. Il part ensuite au Sénégal où il vit jusqu'à l'âge de 12 ans. Sa mère lui offre sa première guitare, alors qu'il n’a que 10 ans. La musique occupe une grande place dans sa vie et dès l'âge de 16 ans, il devient arrangeur. Avec ses amis, à Marseille, il fonde un groupe de rock.

De retour à Paris, à l'époque du disco, il rencontre Pierre-Édouard Décimus et Freddy Marshall; ils fondent ensemble en 1979 le groupe antillais (Guadeloupe, Martinique) Kassav'. Il contribuera largement au développement et au rayonnement du groupe, au niveau international avec Kassav, il a sorti en plus de 30 ans d’existence, 15 albums. Sur le plan solo il sortira Oh Madiana en 1982, Banzawa en 1984, et Euphrasine's Blues en 1999.

Toujours ouvert au dialogue musical, il contribuera à plusieurs projet avec une pléiade d’artistes aussi en 2003, il réalise avec Passi(et sa formation Bisso Na Bisso) une chanson sur l'album Dis l'heure 2 zouk. Les deux clips "Laisse Parler Les Gens" et "Ma Rivale" seront confiés à J.G Biggs.

Il fera quelques piges au cinéma notamment avec Siméonde Euzhan Palcy en 1992 où il joue le rôle d’ Isidore et Switch de Frédéric Schoendoerffer en 2011 où il joue : Pat

Jacob Desvarieux est notre Guest star ce mois après le succès grandiose de la tournée Mawonaj tour consécutive à la sortie de l'album Sonjé le 13 mai 2013, Il a sacrifié quelques instants de sa vie pour répondre à nos questions un exercice auquel, nous lui sommes éternellement reconnaissants, ses fans à travers le monde ne seront pas déçus bien au contraire lisons plus tôt ce qu’il nous dit, de sa vie d’artiste de Kassav et de ses nouveaux projet sa franchise et sa courtoisie vous surprendra.

Flashmag : Jacob, pour être honnête nous n’avons pas cru que vous auriez une minute libre pour vous consacrer à l’exercice de questions réponses pour Flashmag! Le temps de cet entretien notre rubrique est la vôtre alors dites-nous la musique vous la découvrez lorsque votre mère vous offre votre première guitare ou alors vous en saviez déjà quelque chose?

Jacob Desvarieux : La guitare n’a été qu’une tentative pour me détourner du vélo que je voulais, du coup la tentation de la musique est arrivée deux ou trois ans plus tard, au Sénégal.

Flashmag : votre séjour pendant votre tendre enfance au Sénégal, en quoi cela va-t-il contribué à l’artiste que vous êtes devenu?

Jacob Desvarieux : C’est l’endroit où j’ai appris à jouer de la guitare, et il est certain que les musiques du sahel m’ont influencé pour la suite.

Flashmag : à quel moment vous vous êtes dit c’est la musique ma voix ?

Jacob Desvarieux : Pendant que j’étais au lycée, je jouais dans un groupe avec des copains de classe, ensuite je suppose que les compliments des musiciens professionnels de la région n’y sont pas pour rien.

Flashmag : Adepte du Rock dans les années 60 vous vous reconvertissez dans le credo du terroir le Zouk notamment avec la formation de Kassav, ce virage à 90 degré en tant que mélomane on ne saurait le regretter car il nous a donné plus de 30 ans de bonheur déjà, mais cependant faire de la musique typiquement créole représentait quoi pour vous dans l’Europe des années disco? C’était quand même un risque à prendre, ou alors le choix c’est une fois de plus imposé par lui-même ?

Jacob Desvarieux : C’est une suite de circonstances, j’ai d’abord glissé du rock au rythm’n blues, puis j’ai participé à plusieurs disques africains en tant que guitariste, arrangeur ou ingénieur du son…

Flashmag : Véritable Alchimie des rythmes Afro antillais, avec un savant dosage des rythmes tels que le Gwoka, la Biguine le Kompa, et voir le Makossa du Cameroun selon vous pour quoi la sauce Kassav a pris cela est-il dû au doigté des artistes de renom qui composèrent le groupe ou au public qui a su aimer un genre quasi nouveau qui s’est imposer dans le paysage culturel mondial?

Jacob Desvarieux : Il y a un peu de tout ça, et aussi l’originalité de la démarche.

Flashmag : En 1983, la monture définitive du groupe est faite. Jocelyne, Jean-Philippe et Patrick aux chants, Jacob aux guitares et chant, Jean-Claude aux claviers, Georges à la basse, Claude Vamur à la batterie. Par ailleurs, le groupe fait appel à deux danseuses Catherine Laupa et Marie-Josée Gibon qui nous a accordé une interview il y’a quelque mois sur quel base recrutiez-vous les membres de votre groupe était-ce des gens que vous aviez rencontré sur le chemin de la musique et dont vous aviez connaissance au préalable du background ou alors vous passiez des annonces?

Jacob Desvarieux : Il s’agit de rencontres sur le chemin de la musique. Et il y a eu aussi des musiciens qui ont voulu se joindre à nous parce qu’ils trouvaient l’expérience intéressante.

Flashmag : 35 ans plus tard 15 Albums avec Kassav s’il fallait choisir un moment fort de votre carrière avec Kassav, lequel choisiriez-vous?

Jacob Desvarieux : La première tournée en Afrique ou le premier Zénith… ou le Stade de France, ou….

Flashmag : la vie en groupe est parfois assez complexe comment avez-vous réussi à garder un équilibre entre les membres et le groupe, jusqu’à l’heure actuel qui est votre meilleure acolyte dans le groupe ?

Jacob Desvarieux : Georges.

Flashmag : Sur le plan solo vous réaliserez 3 albums que représentent ces opus pour vous, une manière de faire votre propre, sauce un moment d’évasion du groupe?

Jacob Desvarieux : Un moment d’évasion c’est le mot!

Flashmag : Sur le plan des collaborations c’est vrai vous avez eu plusieurs, mais quel est selon vous la plus originale j’espère que je ne ferais pas de jaloux avec cette question?

Jacob Desvarieux : Je ne tiens pas à faire de jaloux justement, mais à chaque fois que j’ai accepté une collaboration, c’est parce que j’y ai trouvé quelque chose d’intéressant.

Flashmag : plus de 30 ans de musique c’est énorme, qu’est qui continu à faire tourner le moteur musical chez Jacob, vous êtes inusable ?

Jacob Desvarieux : Le public.

Flashmag : Vous avez parcouru les quatre coins du globe y –a-t-il un public qui vous a particulièrement marqué ?

Jacob Desvarieux : Je suis très impressionné par tous ces gens qui ne parlent pas notre langue et qui chantent malgré tout , nos chansons.

Flashmag : Vous avez fait quelques piges dans le Cinéma notamment avec Siméon de Euzhan Palcy en 1992 où vous jouez le rôle d’ Isidore et Switch de Frédéric Schoendoerffer en 2011 où vous jouez – Pat. Comment le cinéma a contribué à votre musique et comment la musique vous a aidé à faire du cinéma?

Jacob Desvarieux : Je crois qu’Euzhan s’est un peu inspiré de l’histoire de Kassav’ pour écrire son scénario, pour le reste je participe de temps à autre à des films par militantisme, en France il y a très peu de rôles pour des comédiens noirs, on me propose quelques petits rôles parce que je suis déjà connu, et j’accepte quand mon planning le permet en espérant que ça ouvrira la porte à des comédiens noirs qui sont bien meilleurs que moi.

Flashmag : vous le faites plus tôt bien Jacob. En vétéran de la musique mondiale et afro caribéenne quel regard jetez-vous sur la musique et les musiciens afro caribéens d’aujourd’hui, et le mouvement musical mondial en général où le commercial et le talent semble se livrer un duel sans merci?

Jacob Desvarieux : L’idéal étant de pouvoir faire du commerce sans faire deconcession sur la qualité ou le talent.

Flashmag :En 2013, pour la première fois, le groupe Kassav s'est produit à l'Olympia, les 8 et 15 décembre 2013 pour clôturer leur Mawonaj'tour issu de l'album Sonjé sortie en mai 2013 quels sont les Perspectives d’avenir du groupe Kassav et de Jacob Devarieux en 2014?

Jacob Desvarieux : On attaque une tournée pour fêter les 30 ans de l’album Yélélé qui contient entre autres Zouk la sé sèl médikaman nou ni, et qui a été notre premier disque d’or. On y jouera l’intégralité de cet album et plus….

Flashmag : lorsque Jacob Desvarieux regarde sa carrière artistique aujourd’hui quel sentiment a-t-il, si c’était à refaire changerait –il quelque chose?

Jacob Desvarieux : J’essaierai de faire la même en mieux…

Flashmag : pour clôturer un mot spécial envers le public?

Jacob Desvarieux : Merci. Continuez à nous soutenir en achetant nos disques et en venant nombreux aux concerts, sans vous nous ne sommes rien.

Flashmag : Jacob Desvarieux Flashmag et son lectorat vous disent merci pour cet entretien.

Entretien réalisé par Hubert Marlin Jr, avec

la Collaboration de Cynthia Phibel


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