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Couleur outil d'intégration, ou intégrité identitaire


Lorsque l’on refuse son passé on se suicide au présent et le future n’existe plus, l’identité d’un homme ou d’une communauté est surtout sa mémoire, la mémoire est ce que l’on est, ce dont on se souvient comme savoir-faire et expérience de la vie pour améliorer son existence et celle des autres. De ce qu’il précède il est donc indéniable qu’un peuple dont l’histoire est bafouée est appelé à la perdition.

Cependant, Il importe de relever que la mémoire peut être induite, pour obtenir un résultat escompté comme celui visant à l’effacement total d’une communauté et de ses attributs authentiques.

Aussi pour ce qui est des noirs en occurrence leur histoire, leur mémoire, leur passé a été perverti pour que leur présent et leur future correspondent à ce que l’on attendait d’eux l’esclavage et la soumission à un ordre établie dominée par l’establishment occidental. Avec les siècles, les époques ont sans doute changé, mais le paradigme reste le même. Aussi il était normal que l’on inventât, une légende à la race dite noire, pour faire d’elle une race d’esclave aussi bien dans le présent de l’époque de l’esclavage que dans le future de la société consumériste de cette ère.

La règle principale du capitalisme c’est le profit et pour faire des profits effectifs il est important que les coûts de production soient amortis ou que le produit final se vende à un prix qui permettrait de faire un profit conséquent, et la différence de la balance est toujours payée par ceux qui n’ont pas toujours les moyens de savoir ou de dire non. Aussi avec le consumérisme actuel, la communauté noire d’occident est formatée à consommer au lieu de créer. Il est aberrant de constater que la communauté noire américaine dont le revenu moyen est le plus bas, de tout le pays, est celle qui à elle seule consomme près de la moitié des produits manufacturés fournis par un mastodonte comme l’économie américaine. On comprend mieux la tendance, lorsque l’on constate que les membres de la même communauté dépense 99% de leur revenu dans les produits fournis par les entreprises tenues par des gens qui n’appartiennent pas à leur communauté, tandis que moins de 10% de son revenu moyen est consacré aux investissements dans les affaires, malgré le fait que leurs entreprises personnelles sont quasi inexistantes préférant souvent être partenaires d’affaire avec les membres des autres communautés pour selon eux avoir une garantie sur leur investissement, leurs semblables étant peu outillés ou dignes de confiance .

Celui qui crée dans cette société occidentale a le rang de demi dieu. En dehors de la latitude de créer il a aussi et surtout les moyens d’un dieu qui exauce, en répondant aux besoins de ceux qui le rendent plus riche en achetant ses produits. Richesse qui dans une société capitaliste le place aux premières loges de ceux que l’on appelle élite.

Alors que la communauté noire occidentale est formatée et perpétuellement stimulée à sa fonction de machine à sous, la communauté noire d’Afrique quand à elle est formatée dans un dessein qui lui empêche d’exploiter elle-même ses ressources naturelles, avec un transfert des technologies qui lui est refusé, et par l’induction de manière sournoise mais létale de la mentalité d’extraversion. Le machinisme et la technologie, ont réduit de manière drastique le besoin de main d’œuvre, de la communauté qui jadis fut forcée à l’esclavage.

Sur le continent sans mener de guerre ouverte l’occident a réussi à s’accaparer de tous les secteurs clé de l’économies des pays de l’Afrique au Sud du Sahara. Au regard de la situation globale de l’homme noir, on a des raisons de penser que l’avenir se sera une diaspora africaine blanche et une Afrique sans les africains, lorsque les différentes politiques de formatage auront atteint leur objectif final.

L’africain de tout bord qui se réclame souvent curieusement du formatage occidental, qui a produit des fléaux comme l’esclavage, le colonialisme, et le néocolonialisme qui est essentiellement basé sur la prédation des ressources minières et la strangulation économique des pays africains, Confirme son existence grâce à la création de son maître occidental. La maxime de Victor Hugo, selon laquelle l’Afrique n’existerait que par ce que l’homme blanc l’a touché prend ainsi tout son sens.

Dans la société occidentale essentiellement capitaliste certains ont compris que ce qui fait d’eux des membres influent de la communauté noire globale, c’est leur capacité à spéculer pour profiter, et forcement ils ne spéculent que sur ce qui les reste pour avancer dans l’intégration assimilationniste qui ne laisse aucune chance de survie aux génération futures, qui devraient se battre non pas pour être libre de leur choix, mais pour rentrer dans un moule qui ferait d’eux des personnes élues et acceptées .

Le génocide culturelle dans certains pays comme les Etats-Unis et le Canada qui sont les seuls pays à avoir eu une communauté noire qui n’a mis aucune forme de résistance à l’oppression en créant comme au sud des Amériques des langues comme le créole, la seule chose qui reste c’est la couleur qui n’a plus rien de culturel, mais demeure simplement un attrait physique, et la seule identité que la couleur revêt est liée au rejet de la société racialiste, qui crée ainsi un groupe de personne qui est forcée de vivre d’une certaine manière. Là encore, la création de cet avatar est l’œuvre de la force dominante qu’est l’establishment blanc.

Le respect de l’intégrité identitaire du non blanc et le multiculturalisme des peuples divers, n’existe pas en occident. Ce sont des vains mots qui exigent la représentation coloriée de certaines races dans un monde taillé à la mesure de la force dominante. Avant le terrorisme la culture islamique et arabe fut combattue aussi bien en occident qu’en orient, la preuve le type arabe formaté au paradigme occidental passe mais le type hyper culturalisé est devenu un terroriste qu’il faut combattre. Et le refus d’améliorer les coutumes rétrogrades de certains est lié souvent non pas seulement à la mauvaise foi de ceux qui continuent effrontément de les pratiquer, mais c’est devenu beaucoup plus un symbole de défiance contre la force dominante. Les victimes hélas sont encore les plus faibles, comme les femmes voilées ou les mineurs mariées de force.

Il est du reste primordial de relever que le paradigme de couleur et d’intégration, tel que défini et vécu par les centaines de millions d’africains à travers le monde n’est pas le multiculturalisme, qui n’est qu’un cache sexe, à la globalisation d’un schéma de pensée défini par la force dominante. Une force dominante qui dans les faits bénéficie par ses armées, de la plus grande force de persuasion qui lui permet d’imposer ses règles dans la gestion des affaires du monde.

Le respect de l’intégrité identitaire de la race dite noire n’est tolérée dans le monde occidental, seulement lorsqu’elle est conforme à l’identité noire qui fut créée par les pères fondateurs de l’occident. Car seule l’identité issue de l’esclavage et de la colonisation facilite la pérennité du pouvoir de l’égrégore occidental sur la communauté noire globale. Il devient quasi impossible de se réclamer d’une identité authentiquement africaine et de vivre sans écueils dans un monde blanc ; c’est une réalité que les réactionnaires à l’ordre injuste établi devraient comprendre. Malgré ces turpitudes, il leur revient la lourde tache de se réinventer un monde qui répondraient à la philosophie de la vie qu’ils savent meilleure. Une tâche ardue mais pas impossible surtout lorsque l’on ne fait pas l’erreur de penser que le progrès technologique appartient à l’homme blanc et devrait par conséquent être rejeté dans la redéfinition des paradigmes Afro authentiques. Le progrès technologique appartient à l’humanité toute entière chacun y contribuant à sa manière même si là encore les découvertes de certains sont occultées alors que l’on veut satisfaire l’ego dominateur d’une communauté dont le communautarisme est tellement global qu’il est devenu la norme qui lui donne autorité et invisibilité.

En 2017 au moment de faire le bilan de la conquête des pseudo libertés des peuples noirs aussi bien dans les mouvements de droits civiques outre atlantique, dans la conquête des indépendances et la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud quand on a l’audace de regarder la vérité en face on se rend compte que les apôtres de la lutte noire qui ont pignon sur rue dans la presse occidentale ont combattu pour faire des femmes et des hommes noirs des blancs dans le présent et le futur. Car, au moment où les langues africaines s’éteignent, au moment où la mémoire ancestrale tarie, et que les hommes noirs et les femmes noires dits modernes font absolument tout ce que font les blancs dans un model pensé et défini par l’homme blanc. Il n’y a plus que la couleur pour faire la différence entre noir et blanc, dans un monde blanc. Les 100 dernières années ont rendu le monde beaucoup plus blanc dans la diaspora noire en occident tandis qu’en Afrique le monde reste noire juste à cause du sous-développement, que l’on a tôt fait d’assigner à la définition de ce qu’est l’Afrique la jungle et la misère, tandis que la culture africaine qu’il ne faut pas confondre avec le sous-développement est une espèce en voie de disparition car pareillement d’aucuns ont fait comprendre à l’africain que le développement sous entendait se défaire de sa culture. Et si l’homme blanc avait vu tout faux, on nous mènera ce monde blanc ?

Hubert Marlin

Journaliste écrivain


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