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Pourquoi l’aide mondiale passant par les agences américaines ne parvient jamais aux sinistrés


La situation est préoccupante au tel point que les victimes de la nouvelle catastrophe qui a frappé Haïti ont demandé aux bonnes âmes de ne pas donner l’aide qui leur est destinée à la croix rouge américaine. Dans la réalité en dehors des cas de détournement de fonds qui sont légions dans le secteur des organisation non gouvernementales car dans le monde environ 90 pour cent de ces ONG y compris les plus prestigieuses comme médecin sans frontière ou la croix rouge américaine ont été prise dans les mailles du filet des enquêtes visant a prouvé leur mauvaise gouvernance. Les cas rares qui réussissent à faire la une des journaux ne sont que la face visible d’un gigantesque iceberg.

A cause du mur de silence qui existe à l’intérieur de ces organisations, la majorité des cas de corruption et de détournement des fonds n’est jamais publiée et ne voit jamais les parvis des tribunaux, ces ONG craignant que la mauvaise publicité autour de la gestion des fonds qui les sont alloués ne ternissent leur image, et entraîne la réticence des donateurs futurs. En dehors des pratiques comme la surfacturation et l’achat fictif des bien et service, le payement des employés fantômes, ou des bénéficiaires tous aussi fictifs, la manipulation des contrats de réalisation des projets, une marée noire plus grave souille les plages candides de ceux qui sont dans le besoin engloutissant de manière avide les fonds donnés par les âmes sensibles.

Les sommes que gèrent ces ONG ne sont pas des moins astronomiques. Une ONG comme World Vision International, en 2013, a rapporté un revenu mondial total de 2,67 milliards $, un chiffre égal à l'économie du Burundi, dépassant le PIB de vingt-neuf autres Etats-nations. Les ONG sont une très belle affaire au profit mirobolant. Elles sont carrément des multinationales bénéficiant d’un statut spécial dans la fiscalité, car en général elles ne payent pas d’impôt.

S’il est indéniable que les ONG ont réussi à supplanter les gouvernements dans certains secteurs de première nécessité il n’est pas moins important de noter qu’elles sont la vache à lait d’une caste de profiteurs sans vergogne qui se nourrissent de la misère des autres.

Si naïvement on a toujours donné à ces organisation un blanc-seing, car selon l’imagerie populaire elles sont là pour aider ; la réalité est bien plus glauque. Les revenues énormes ne sous entendent par toujours aide énorme aux sinistrés ou aux nécessiteux. Aux Etats-Unis en général, plus de 80 pourcent de l’argent versé au ONG va dans le budget de fonctionnement des ONG. La rémunération des cadres et des agents qui sont payés sur le standard des managers des multinationales, la location ou la construction des immeubles haut standard abritant leurs sièges sociaux, additionné à la corruption qui est légion aussi bien dans les pays du nord que du sud de l’hémisphère ne laisse que très peu aux nécessiteux qui en général ne reçoive que 10 % des fonds qui ont été donnés par les bienfaiteurs. Cette situation catastrophique ne fait jamais hélas là une des journaux car s’il n’est même pas souvent facile de dire combien a été donnée, il est encore plus compliqué de dire combien a été dépensé et comment.

Les 64 000 livres détournés par Edward McKenzie-Green à Haïti alors qu’il allait lui-même enquêter sur les malversations de l’ONG anglaise Oxfam après le tremblement de terre, n’est qu’une goutte d’eau dans une mer pleine de requins. Si à Haïti on se plaint du fait que les ONG qui devaient redistribuer l’aide aux populations sinistrés donc la fondation Clinton, n’ont rien fait ou presque, il faudrait savoir que les sinistres sont une opportunité pour ces ONG qui malgré tout se défendent du fait qu’il faille bien qu’elles se donnent les moyens d’aider les moins nantis. Dans une situation pareille il n’est pas étonnant que certains esprits bien ou mal intentionné estiment que le dernier typhon devrait générer des fonds importants au moment où certains en ont besoins pour donner un dernier coup de pouce à leur campagne presidentielle.

Depuis sa fondation en 1945, les nations unis ont toujours eu à plaidoyer pour les ONG. Aujourd'hui, seulement 2 613 ONG sont enregistrées auprès du Conseil économique et social des nations unis, tandis que 1 407 ONG sont accréditées auprès du Secrétariat de l'information des nations unis. L'Union des Associations Internationales à Bruxelles quant à elle a un œil bienveillant sur plus 58.000 organismes internationaux non lucratifs. Sous le parrainage de ces organisations internationales on s’attendrait qu’il y ait une espèce de contrôle dans la gestion interne de ces organisations non gouvernementales qui en fait n’ont de compte à rendre à personne elles sont des havres de non droit, sous le paravent de bienveillance. Pas étonnant que des grosses fortunes de Hollywood les utilisent de temps en temps pour le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale.

Par Hubert Marlin Elingui Jr

Journaliste Ecrivain


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