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En aparté avec Grégoire Nguedi auteur de : LES OMBRES OPPRESSANTES


L'invité de la page littéraire de Flashmag ce mois est un écrivain Africain, Comptable de formation. Il ne compte cependant pas ses mots lorsqu’il faut amener les lecteurs dans un univers qui frappe par son réalisme. Après les romans La Destinée de Baliama (Juin 2010), Voyage entre Ciel et Terre (Janvier 2012) et Coup de Foudre à Bouraka (Juin 2014), l’auteur Camerounais Grégoire Nguédi vient de publier, toujours aux Editions l’Harmattan, LES OMBRES OPPRESSANTES, un ouvrage qui guide le lecteur dans les profondeurs de la nature humaine où chacun pourra se redécouvrir et apprécier sa culture à sa juste mesure.

Bonjour, Grégoire.

Bonjour, Hubert.

Flashmag et son lectorat sont honorés de vous avoir comme invité de la page littéraire ce mois. Il y a quelques années, vous étiez des nôtres avec votre premier ouvrage Voyage entre Ciel et Terre. Aujourd’hui, après trois romans d’une richesse culturelle et spirituelle prononcée, vous êtes de retour avec une quatrième œuvre de génie. Devant votre intarissable plume, il nous vient cette question : Qu’est-ce qui entretient votre génie ?

Le génie, comme vous l’appelez, n’est rien d’autre que la nature. L’univers dans lequel nous vivons communique sans arrêt. Il suffit de l’écouter.

Et comment y arrivez-vous, puisque vous êtes Comptable de formation ? Comment vous organisez-vous pour faire vivre votre passion ?

J’ai choisi la Comptabilité après mon Bac. L’écriture, quant à elle, s’est imposée dès ma petite adolescence. Elle vit malgré moi. C’est cette passion qui me fait vivre. Pas l’inverse. L’écriture est ma toile de fond.

Parlant l’écriture donc de ce nouvel ouvrage Les Ombres Oppressantes, comment en êtes-vous arrivé à cette trame ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour l’achever ?

Je dois vous avouer que c’est la trame qui est arrivée à moi. C’est pourquoi je ne saurais vous dire le temps qu’elle a pris pour devenir un roman. Néanmoins, sa rédaction et sa relecture se sont étendues sur deux années.

Lorsque vous écrivez avez-vous des objectifs précis ? Êtes-vous un écrivain engagé ou alors vous faite de l’art pour l’art ? Avez-vous une vision hédoniste ou éducative de l’écriture ?

Hubert, l’usage que le lecteur fait d’un livre le range naturellement. Un auteur peut être dit hédoniste par un homme et éducateur par sa femme. Toutefois, il existe une quête sous chaque goutte d’encre. Quant aux objectifs, dès qu’on s’en fixe, l’écriture se fait sans hauteur et sans profondeur.

Très pertinent. C’est noté. Cela détermine-t-il le gain d’un écrivain ? Parlant d’argent, bien entendu.

Chaque ouvrage a le mérite de sa nature et/ou de son entourage. L’auteur se doit de ne pas y penser pendant son labeur. En s’attelant à produire une œuvre de qualité, et surtout dans ce monde en quête de bonne lecture, il obtient absolument tout ce qui lui revient.

Vous faites partie de la nouvelle génération d’écrivains africains comment espérez-vous marquer votre temps ? En marchant sur les traces de vos aînés et pairs comme Mongo Béti, Chinua Achebe et autres, ou alors vous espérer écrire une page toute nouvelle de la littérature africaine ?

Disons Littérature en Afrique, au lieu de Littérature Africaine. Marcher sur leurs traces… Permettez-moi de dire « Non ». Mes sujets s’imposent tout seuls, alors vous comprendrez que je ne peux décider de suivre les traces de qui que ce soit. Par ailleurs, vous voyez des traces à des endroits dont la plupart n’ont encore vu aucun pas. Pour la nouvelle page de la Littérature en Afrique, vous me direz si j’en crée une.

Encore un point marquant. Est-ce pour cela que vous avez créé, avec certains de vos compagnons, Le Salon du Livre Yaoundé-Cameroun ? Quel est son objectif ?

Rendre au livre sa valeur, afin qu’il retrouve les foyers des lecteurs africains et fasse encore plus de lecteurs. Les manuscrits ne sont pas suffisamment accompagnés dans le processus qui les conduit à la publication ; ils sont expédiés et arrivent dans les bibliothèques et les librairies avec tout leur lot de fautes, d’incohérences, d’insuffisances et surtout de suffisances d’auteurs qui se laissent convaincre que leurs manuscrits sont parfaits. Nous travaillons au quotidien, pour que les plumes soient mieux affûtées.

Voilà qui est à suivre. Pour revenir à votre ouvrage Les Ombres Oppressantes, si on peut parler de sa portée philosophique, que diriez-vous ? Il s’inscrit dans quoi cet ouvrage, à qui s’adresse-t-il et pour quel but ?

J’attends sincèrement que vous m’en parliez, Hubert. Je n’ai pas produit un essai pour en donner tout de go la portée philosophique. Pour l’instant, j’écoute les avis des lecteurs ordinaires et des critiques ; j’en profite pour apprendre le plus de choses possibles sur cette œuvre. Vous aussi m’en direz de nouvelles. C’est un ouvrage qui s’adresse à chaque personne de chaque couche sociale : on y rencontre des paysans, des enfants de rue, des bourgeois, des hommes politiques, des ordres spirituels, des fantômes…

Le roman n’a qu’un seul but, peu importe ce qui y est écrit : être lu. La mission, elle naîtra de votre âme. Un roman peut être engagé sans être engageant. Le génie de l’écrivain, c’est de vous engager sans vous y obliger.

Brillant ! Au moment de clore cet entretien avez-vous un mot spécial envers les lecteurs ? Où est disponible votre ouvrage ?

J’invite chacun à lire LES OMBRES OPPRESSANTES ; d’après ceux qui le lisent et aussi l’œil de lecteur que j’y mets, je peux vous garantir des heures en bonne compagnie. Vous pourrez trouvez mon livre en ligne, pour ceux qui ne sont pas à proximité d’une librairie L’Harmattan. Entrez LES OMBRES OPPRESSANTES sur Google ou tout autre moteur de recherche, vous aurez alors tous les liens disponibles. Pour ceux qui sont au Cameroun et veulent discuter avec l’auteur, je réponds au +237 677634821

Greg Nguedi Flashmag et son lectorat vous disent merci, pour cet entretien cordial et ouvert

C’est toujours un honneur de retrouver Flashmag et son illustre lectorat. Hubert votre travail est remarquable. Nous nous reverrons certainement très bientôt. C’est moi qui vous remercie.

LES OMBRES OPPRESSANTES

Grégoire Nguédi

Harmattan Cameroun

LITTÉRATURE ROMANS, NOUVELLES NOIRES Cameroun

Moïse Demba, un jeune rural analphabète, quitte sa bourgade pour la grande ville. Il est finalement embauché comme domestique chez une riche héritière. Quand il est victime d'un grave accident de travail qui le plonge dans le coma et que tous le croient perdu, seule sa patronne croit en sa guérison. Il se réveille. Aveugle et amnésique. Et écrit, en quatre heures, un roman exceptionnel. D'où lui vient ce talent ? Le mystère de la mort brutale des parents de sa patronne, dix ans plus tôt, plane dans le manoir. Ils étaient des écrivains d'exception.


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