top of page

Entretien avec Fabiola Shyne


L' invitée vedette de Flashmag ce mois-ci est une artiste Franco-antillaise qui fait dans le genre Kompa/Zouk. Banquier de formation, Fabiola Shyne ne reste pas moins un régal musical. Après la sortie de son premier album en 2013; album intitulé Love Mwen, un opus de 13 titres très bien reçu par la critique, Fabiola Shyne vient de mettre dans les bacs le single Kit’em là en prélude à son prochain album. Dans les lignes qui suivent elle nous en dit un peu plus sur sa personne et son art.

Flashmag : Bonjour Fabiola Shyne Flashmag et son lectorat sont heureux de vous avoir comme invitée vedette ce mois. Notre année ne pouvait pas mieux commencer. Le temps de cette interview, notre tribune est la vôtre; alors j’aimerais savoir quel est votre background, avant la musique que faisait Fabiola Innocent qui est devenue Fabiola Shyne ?

Fabiola Shyne : En fait il faut déjà savoir que depuis toute petite j’ai été bercée par la musique qui était très présente dans mon univers mes parents étant de grands mélomanes… alors avant de rencontrer mon manager je faisais de la danse avec mon frère qui est un chorégraphe professionnel. Et bien sûr à coté comme tout le monde je suis allé à l’école, j’ai fait des études supérieures, dans le secteur de la finance je suis aussi banquier de profession.

Flashmag : On a l’habitude de dire que l’on ne devient pas musicien mais que c’est la musique qui vous choisit, comment ça s’est passé pour vous, à quel moment vous vous êtes dit que c’est la musique qui était votre voie ?

Fabiola Shyne : Quand !? Et bien je pense ce fut ma rencontre avec Daan, c’est là que tout a vraiment commencé de manière sérieuse. Nous avions un premier rendez-vous, où il devait m’évaluer vocalement, et c’est à partir de là qu’il a été décidé que l’on pouvait faire quelque chose ensemble. Et c’est là que je me suis mise à fond, voilà.

Flashmag : Plus jeune aviez-vous jamais pensé que vous seriez chanteuse ?

Fabiola Shyne : sincèrement non c’est vrai que quand je voyais une artiste à la télé se produire, je chantais, je dansais et puis je disais à ma mère moi aussi je voudrais être comme elle ; mais sérieusement je ne le pensais vraiment, je ne me suis jamais dit que cela arriverais vraiment…

Flashmag : S’il fallait nous raconter une anecdote sur vos premiers pas sur la scène,, la quelle choisiriez vous de nous raconter? et comment vous êtes-vous sentie la première fois que vous êtes montée sur scène et à quelle occasion c’était ?

Fabiola Shyne : il y a eu tellement de fois, il y a eu beaucoup de moments …

Flashmag : Oui les premières fois comment c’était, ce petit tract des premiers pas c’était comment ?

Fabiola Shyne : La première fois j’ai fait une reprise d’un des titres de Daan Junior qui avait bien marché « Mwen santi m beni », ça s’appelle. C’était devant la communauté Haïtienne de France, c’était formidable je ne m’y attendais vraiment pas, de cet accueil chaleureux, avec le public qui reprenait en chœur les refrains, c’était génial.

Flashmag : Au début des années 2010, vous signez votre premier contrat avec la compagnie de production Céline, de cette union naitra votre premier album paru en 2013 un album de 13 titres intitulé Mwen Love un opus fait dans la pure tradition Zouk Kompa, Comment s’est fait ce premier album, sa genèse ?

Fabiola Shyne : il faut déjà dire que ce n’était pas facile de faire cet album, à l’époque je continuais mes études dans le secteur bancaire, il nous a fallu à peu près 2 ans pour boucler le travail. J’allais à l’école les matins et les après-midis, et tous les soirs et les weekends, j’étais en studio donc nous étions en studio mon producteur et moi. Dans la composition il y a des textes que j’ai écrit, et les autres qui ont été écrits par Daan, pour ce qui est de la composition et programmation musicale nous n’avions pas voulu avoir recours aux logiciels, nous avons faits appel au vrai musicien pour jouer sur les différentes pistes. Par exemple il y a le guitariste haïtien Thierry Delannay qui a contribué à cet album.

Flashmag : Les premiers amours sont ceux qui restent gravés dans la mémoire s il fallait faire un commentaire sur ce travail que diriez-vous ?

Fabiola Shyne : je dirais que c’était très dur, car j’ai travaillé avec une équipe vraiment très exigeante, mais à la fin ce n’était, que des bons moments, c’était vraiment génial.

Flashmag : Daan Junior semble être l’homme providentiel dans votre vie d’artiste. S’il fallait donner des adjectifs qualificatifs à son influence sur votre carrière que diriez-vous ?

Fabiola Shyne : en fait c’est lui qui me manage quoi, et c’est lui qui m’a lancé dans la musique et c’est lui qui me dirige qui me donne des conseils dans ma carrière par rapport à son expérience et son vécu, c’est aussi lui mon coach vocal, c’est vrai même en tant que pro, on a toujours besoin de quelqu’un pour nous aiguiller de temps en temps.

Flashmag : On ne le dira jamais assez, être femme peut être un atout dans les métiers de la scène, vous vous sentez chanceuse d’être née une femme ? Et en outre comment être femme et vos différentes expériences dans la vie influencent votre création artistique ? Comment votre vécu sentimental influence votre création artistique surtout lorsque l’on sait que vous faites dans le genre love music ?

Fabiola Shyne : je dirais que oui, même si en même temps il y a pas mal d’inconvénients il y a aussi des avantages, donc je suis contente. Oui contente d’être femme…

L’influence de ma féminité dans ma création artistique ? Je dirais qu’elle est forte, en fait je suis une grande romantique, j’aime la romance j’aime les choses poétiques. Il faut savoir que je m’inspire aussi des faits réels. Ainsi les histoires que par exemple mes amies me racontent, ce qu’elles vivent les faits de la vie de tous les jours m’inspirent aussi, je pense que dans mes chansons pas mal de personnes pourraient se retrouver, par ce que, ce que je vis, en tant que femme les autres le vivent aussi, ou l’on aussi vécu.

Flashmag : S’il fallait dire pourquoi vous faite la musique que diriez-vous ? C’est un métier qui vous fait vivre, c’est une passion qui vous vibrer, ou c’est un outil qu’il faut utiliser pour mener un combat ?

Fabiola Shyne : Pour moi c’est une passion qui me fait vibrer…

Flashmag : Vous vous définissez comme quoi artiste engagée avec une mission ou artiste tout court ?

Fabiola Shyne : moi j’aimerais que lorsque l’on écoute ma music que l’on se dise c’est vrai ce qu’elle dit. J’aimerais que les gens se retrouvent dans ma musique. Que les paroles de mes chansons fassent réagir des gens. Que par rapport à mes chansons par exemple les gens trouvent des solutions à leur vie de couple. Donc j’aimerais faire de la music juste pas pour la musique j’aimerais que ceux qui m’écoutent trouvent un conseil pratique dans ma music.

Flashmag : Vous faites partie de la nouvelle génération d’artiste du genre afro caribéen, comment abordez-vous la musique ? vous voulez faire aussi bien que vos ainés comme Kassav Malavoi, Edith Lefel, ou Alan Cavé, ou alors vous voulez amener le genre à atteindre d’autres cieux et rompre avec ce qui se faisait déjà, ou améliorer si possible ce qui est améliorable ?

Fabiola Shyne : alors là, c’est vrai que lorsque l’on parle de Kassav on tape fort on met la barre très haut…

Flashmag : nous avons eu la chance de recevoir Jacob Devarieux il y a quelques mois, un aîné, alors aimeriez-vous faire aussi bien qu’eux, marcher sur leur trace ou aller dans une direction totalement différente ?

Fabiola Shyne : j’aimerais faire quelque chose de nouveau je suis originaire d’Haïti, je fais beaucoup plus dans le Zouk Kompa dont il est important de garder cette coloration Haïtienne tout en faisant un Kompa de nouvelle génération, catégorie nouveauté, rapporter un peu plus de fraicheur à la music afro caribéenne.

Flashmag : En tant que chanteuse d’origine Haïtienne c’est vrai les caraïbes françaises sont toutes créoles, mais quel accent particulier cela amène, à votre genre, que d’être d’origine Haïtienne, la première nation noire libre de l’histoire comme on aime se le rappeler ?

Fabiola Shyne : Déjà, je suis Franco haïtienne et je chante en français et en créole, et cela déjà apporte quelque chose de nouveau qui d’une manière ou d’une autre élargit les horizons permettant ainsi à la musique haïtienne de s’externaliser, la chanson française elle est partout, faire de la musique française et y ajouter une touche de créole c’est un plus. Cela nous permet sans doute aussi de faire connaitre notre musique sur les continents qu’elle n’a pas encore atteints.

Flashmag : L’année 2015 vient de s’achever s’il fallait faire votre bilan artistique de 2015 que diriez-vous ?

Fabiola Shyne : Bilan sur 2015... je dirais plutôt une bonne année. C’est cette année-là que mon titre Naturellement, avec Daan Junior a vraiment connu une belle percée dans le public j’ai eu des dates un peu partout j’ai voyagé en Afrique j’ai été dans les Antilles en Martinique et en Guadeloupe globalement ce fut une bonne année.

Flashmag : Comment avez-vous vécu cette expérience Africaine ?

Fabiola Shyne : Très belle expérience Africaine, par ce qu’en Afrique quand ils aiment, ils aiment; ils ne font pas semblant, ils chantonnaient, d’autant plus qu’en Afrique ils ont leurs langues locales et de voir des Africains s’efforcer de chanter en créole ça fait toujours plaisir.

Flashmag : Parlant justement de 2015, depuis novembre 2015 vous avez mis dans les bacs un nouveau single intitulé Kit’em là comment s’est fait ce travail?

Fabiola Shyne : Oui Kit’em là qui veut dire en français, en gros laisse-moi ici, ou laisse-moi là où je suis. On s’est vraiment concentré sur ce titre nous avons fait un travail hyper soigné. Ça fait 6 mois que nous tablons sur la sortie du nouvel album et Kit’em là est un peu l’affiche d’annonce de ce qui va venir.

Flashmag : ce single est un prélude à votre prochain album … S’il fallait faire quelques indiscrétions sur ce nouvel album que diriez-vous ? à quoi le public doit s’attendre artistiquement parlant ?

Fabiola Shyne : je vais rester dans le style musical dans lequel on m’a déjà connu, à savoir du Zouk / Kompa, mais il y aura du nouveau de la fraicheur, nous avons travaillé en collaboration avec de nouvelles personnes dans cet album à venir. Je pense le public ne sera pas déçu.

Flashmag : Avez-vous déjà callé une date pour la sortie mondiale de ce second opus ?

Fabiola Shyne : pas encore on n’a pas encore prévu de date.

Flashmag : Au moment de clore cet entretien avez-vous un mot spécial envers le public quel est votre agenda du future proche quelques rendez-vous important concert et autres ?

Fabiola Shyne : Et bien j’invite le public pour ceux qui ne me connaissent pas encore, à aller voir mon clip et découvrir qui je suis. Je suis assez présente sur les réseaux sociaux, You tube et autre Facebook, ils découvriront que j’ai un univers, que je chante et je danse… je les invite à ne pas hésiter de chercher à savoir qui est Fabiola Shyne.

Pour ce qui est de mes dates, eh bien ! Le mois prochain je serais en Martinique, mais la date la plus imminente, c’est vendredi prochain à l’empire club à Paris.

Flashmag : Fabiola Shyne Flashmag et son lectorat vous disent merci pour cet entretien cordial et ouvert bonne continuation

Fabiola Shyne : c’est moi qui vous remercie de m’avoir accordé cet entretien.

Video Kit’em là

Interview réalisée par Hubert Marlin Elingui Jr

Journaliste Ecrivain


Headline - A la une
In This Edition
Archives
bottom of page