top of page

Laetitia Massa -Tosala Le Réseau du Progres Social


laetitia.jpg

Bonjour Laetitia Massa nous sommes ravis de vous avoir comme invitée de notre pagevis versa une page consacrée à l’innovation sociétal à l’interaction et à l’aide des uns envers les autres.

Flashmag : pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Flashmag ? Qui est Laetitia Massa ?

Laetitia Massa : je suis Laetitia Massa ma biographie c’est un peu un revirement de carrière, j’ai commencé ma vie comme avocat en Belgique où j’ai étudiéle droit , ensuite j’ai étudié le marketing et la communication et j’ai toujours été passionnée par la technologie, en fait J’ai étudié le droit des technologies je suis en quelque sorte retournée à mes premiers amours en créant les applications, ainsi j’ai fait une première application qui permet aux gens d’acheter de l’immobilier en ligne pour faire face à la cherté de plus en plus des couts dans ce domaine là ici à Bruxelles. Et cela m’a permis à moi-même d’acheter mon propre appartement. Je l’ai fait et cela a eu un succès qui m’a un peu dépassé, j’ai d'ailleurs gagné un prix grâce à cette plateforme et puis j’ai eu envie de continuer dans la même voie, à toujours développer plus, alors j’ai créé une société de conseil en marketing et en développement d’application j’ai ainsi créé des applications pour régler un certain nombre de problème de groupe de personnes comme des avocats, et puis il y a quelque mois j’ai créé cette application qui devait venir répondre au problème de manque d’opportunité économique pour les africains c’est ainsi que Tosala est né

Flashmag :Que signifie le terme Tosala en lingala ? Qui je pense est votre langue vernaculaire ?

Laetitia Massa : En fait oui et non je suis née en Belgique et malheureusement ma langue maternelle n’est pas une langue Africaine, mais Tosala signifie nous faisons, nous agissons, en Lingala qui est une langue du Congo démocratique d’où je suis originaire, c’est une langue que je pratique très légèrement mais que je comprends suffisamment, et bien je suis un peu sortie de Facebook et j’ai compris que les gens qui étaient conscients des problèmes auxquelles étaient confrontés la diaspora noire dans le monde entier parlaient plus affaire, le pouvoir économique était au centre de toutes les préoccupations. Aussi je me suis dit qu’il était temps de faire quelque chose, alors j’ai mis sur pieds cette plateforme qui devrait permettre de faciliter les échanges.

Flashmag : Comment ça marche Tosala ?

Laetitia Massa :en fait c’est un plus basique, c’est une application qui permet aux Africains de se connecter en se basant sur leur talent et leur compétences, on a tous des compétences on sait tous chacun faire quelque choses indépendamment des certificats et des diplômes qu’on a, il fallait donc connecter les africains en fonction de ce qu’ils peuvent faire. C‘est assez simple on se connecte sur la plateforme on crée son profile on indique les choses pour lesquelles on est compétent, et lorsqu’une personne a besoin de certaines compétences on est automatiquement notifié pour éventuellement lui prêter main forte, et cette demande de compétences peut être soit à titre gratuit si on est dans une ASBL soit payant dans le cadre d’une société ou d’un partenariat où les gens se rencontrent parce qu’ils ont besoins de se mettre ensemble pour un projet. Comme tout se base sur les compétences Tosala vous permet de répertorier vos compétences, mais aussi de vraiment les mettre en valeur et si vous avez déjà mis un pieds à vos compétences, vous pouvez en fait directement les monétiser sur Tosala en créant en fait votre propre boutique, comme par exemple cette styliste, et enseignante qui s’est inscrite tout dernièrement et a ouvert une boutique de vêtements sur le site, et déjà elle vend des articles en ligne.

Flashmag :Certains trouvent votre initiative exclusivement axée sur la communauté noire, à ceux qui vous accuse de communautarisme que répondez-vous ?

Laetitia Massa : Je leur réponds que oui, je ne m’en cache pas j’ ai pris l’habitude dans toutes mes applications que j’ai créé jusqu’à présent d’adresser un problème à partir du groupe qui connaissait cette frustration, pour que ceux qui connaissaient cette frustration travaillent ensemble pour la résoudre, sans attendre une main extérieure ce fut le cas avec la première application pour les acquéreurs immobiliers, aussi dans cette application les agents immobiliers étaient exclus c’était simplement les acquéreurs immobiliers qui avaient du mal à trouver offre à leur demande, pareil pour les avocats les clients étaient exclus du réseau ainsi que les juges. En ce qui concerne Tosala le but est de créer un tissu économique Africain. Tosala je l’ai démarré véritablement après les résultats d’une étude qui a été menée aux États-Unis et qui disait très simplement que le bien être des membres d’une communauté est directement proportionnel au nombre d’échanges économiques entre les membres de cette communauté et cette étude-là disait très simplement, qu’une fois que l’argent entre dans une communauté comme les hispaniques et asiatiques l’argent circule et rebondit 7 fois avant de sortir de la communauté, dans la communauté Arabo-musulmane l’argent circule et rebondi 13 fois à l’intérieur de cette communauté avant d’en ressortir, et dans la communauté juive l’argent circule et rebondi 18 fois avant d’en ressortir, et cette étude disait que pour les africains ou afro descendants, c’est un problème à l’échelle mondiale il n y a avait pas le moindre échange à l’intérieur de cette communauté, ce qui confirmait la dépendance extrême des africains vis-à-vis des membres des autres communautés. Ceci laisse la porte ouverte à tous genres de méfaits tels que les discriminations à l’emploi et autres, qui notamment sont dû au fait que les africains n’ont pas créé des alternatives africaines aux discriminations qu’ils vivent. Les asiatiques les hispaniques les arabes ou les juifs ne vivent nécessairement pas moins de discriminations, mais ils ont eu la présence d’esprit de construire un tissu économique tel que s’ils vivaient certaines discriminations, ils se donnent le choix, ils se donnent une alternative. Ce que les africains n’ont pas fait. Donc ce que j’ai conclu qu’il fallait faire, c’était de commencer à construire ce tissu économique. Alors j’ai décidé que j'allais commencé à consommer Africain. Ce que l'on fait lorsque que l’on veut consommer on va au magasin en rentrant dans un magasin on achète un article, on donne son argent à quelqu’un qui prend cet argent et l’investit ailleurs. Ce qui enrichi les gens ce n’est pas forcement de se donner un coup de main lorsque l’on a besoin d’un article un meuble ou autre, mais c’est plutôt de créer de la richesse; ce que les africains ne font pas toujours, mais ils ont néanmoins une certaines solidarité plus dans le domaine de l’aide sans profit. Cependant sur Tosala il y a des projets bénévoles et des projets économiques, Ainsi que l’endossement des causes aussi toutes les personnes sur Tosala peuvent s’affilier pour ensemble militer pour une cause. Mais la base de Tosala c’est de permettre aux Africains de s’émanciper économiquement.

Flashmag : Dans la communauté noire vivant en occident comment a été accueillie votre initiative ?

Laetitia Massa : Extrêmement bien, je veux dire dans la communauté africaine qui lit beaucoup qui est très consciente qui se renseigne et très éveillée en fait sur les phénomènes qui plombent la communauté. Ils ont accueilli ça avec énormément de bonheur et d’allégresse en tout cas très rapidement la plateforme a décollée. Je ne m’attendais pas à ça mais la demande a été plus forte que ce que j’escomptais

Flashmag : Vous êtes plus basée en Europe plus précisément en Belgique avez-vous l’ambition d’étendre un peu plus votre activité du coté de l’Afrique et des Amériques ou la diaspora noire est importante ?

Laetitia Massa : En fait l'initiative m’a vraiment dépassé et dès les premiers jours il y a avait les africains d’Europe d’Amérique des Caraïbes partout même ceux d’Asie. Tosala est présent déjà pratiquement partout. C’est vrai Tosala est dans une première langue le français mais l’idée c’est de l’étendre aux autres idiomes et au fur et à mesure de l’évolution de la plateforme et de ses ressources

Flashmag :En outre quels sont les rapports de Tosala avec l’Afrique si en occident les Africains ont plus de facilités d’accès à certains outils est ce que les africains en Afrique s’intéressent à votre initiative?

Laetitia Massa : Tout à fait au moins autant que les africains en Europe, je ne suis pas nécessairement d’accord que les africains en Europe sont plus aisés je crois que c’est un cliché

Flashmag :ils ont accès à certaines chose de manière plus aisée par exemple les outils de communications?

Laetitia Massa : Oui ce que l’on peut sembler entendre c’est que l’accès est plus aisé mais comme tout est payant plus cher et beaucoup moins partagé ici en Europe il y a une certaine frange de la population africaine ici en Europe qui est assez paupérisée et qui n’a pas accès à certaines choses, ici en tout cas en Belgique et en France et ce que je constate outre les utilisateurs les plus actifs de la France et de la Belgique plus que ce sont les fleurons francophone, il y a énormément d’utilisateurs d’Afrique de l’ouest qui sont vraiment très actifs et présents sur la plateforme je constate que l’Afrique n’attends pas.

Flashmag : C’est pour quand les versions en d’autres langues notamment avec la communauté anglophone qui est assez importante ?

Laetitia Massa : C’est en tout cas une de nos priorités comme je vous disais je n’avais pas prévu le succès de la plateforme donc pour l’instant nous avons certaines priorités, mais la prochaine priorité dans les semaines et mois qui viennent nous ferons une version anglaise d’abord et puis nous donnerons la part belle aux langues africaines, et nous avons pas mal de personnes prêtes à faire ce travail sur la plateforme c’est un peu notre manière de faire . Nous commençons par nous-même nous avons toute une série de compétences en langues africaines dans la plate forme.

Flashmag : Vous-même en tant que promotrice de Tosala, gagnez vous quelque chose en retour ou c’est juste une œuvre de bienfaisance ?

Laetitia Massa : En tant que promotrice je gagne de l’argent aussi bien sur, je le dis honnêtement je ne peux pas prôner les échanges entre les africains et décider que la plateforme est gratuite donc s’essaye d’être logique avec moi-même et j’essaye aussi de consommer le plus possible sur la plateforme. Auprès des producteurs et autres mais ce que je gagne le plus c’est de voir éclore les échanges entre africains, moi j’ai eu un peu plus de chance que la majorité des africains. Face aux difficultés que j’ai rencontré je me suis donné les moyens et le capital pour que les choses soient différentes et pour le faire de manière plus large je vois qu’il faut que l’on soit ensemble et donc mon objectif c’est de pouvoir faire des grands projets avec des africains, je ne suis pas dans le modèle ASBL mais plutôt dans le modèle Holdings et je sais qu’au rythme où on va, on peut y arriver et c’est pourquoi Tosala est payant et c’est aussi une espèce de filtre entre les personnes qui ont vraiment une réelle envie de faire des affaires et les autres personnes qui sont simplement curieuses et veulent voir si ça fonctionne.

Flashmag : Quand on investit son argent dans Tosala quelle garantie on a ?

Laetitia Massa: Tosala est un service. lorsque les personnes payent leur abonnement c’est pour avoir des connections intelligentes qu’elles n’auraient pas eu autrement il y a 3 choses que vous pouvez faire dans Tosala

· Répertorier vos compétences et créer vos opportunités dans le monde

· Démontrer vos compétences en les mettant en ligne au bon moment et au bon endroit

· Monétiser directement vos compétences grâce à une boutique en ligne à un prix défiant toute concurrence.

Dont dès que quelqu’un s’inscrit sur Tosala il a accès à une série de services qui ne lui sont pas forcément disponibles ailleurs surtout pour les africains. Facebook ou LinkedIn n’ont pas vraiment adressé ce genre de services qui sont disponibles entre 15 et 35 euro par an 1 à 3 euro par mois

Flashmag : Et lorsque que vous monétisez vos compétences comment est-ce que vous touchez vos gains ?

Laetitia Massa : Et bien c’est comme toute les boutiques en ligne en fait en tant qu’utilisateur vous pouvez décider d’avoir une boutique ou pas et lorsque vous ouvrez votre boutique vous décidez vous-même des modalités de paiement et de livraison.

Flashmag : Pourquoi avez-vous pensez que le moyen le plus idoine était de se baser sur internet ?

Laetitia Massa : En effet nous avons un siège social il est en Belgique nous avons trouvé que l’internet était la solution la plus à même de combler nos attentes pour toucher la communauté mondiale de manière plus efficiente ni eux ni moi ne subissons les conséquences d’un bureau qui soit ouvert du lundi au vendredi de 8 à 18 heures. Par contre les rencontres physiques auront lieu de plus en plus nous invitons les gens à communiquer par vidéo conférence et nous sommes en général présent dans les foires et marché ici à Bruxelles

Flashmag : On a l’habitude de dire une vie sans cause est une vie sans effets quel sont les idéaux de Laetitia Massa comment espère-t-elle contribuer à un monde meilleur ?

Laetitia Massa : Et bien excellente question d’abord je crée une série d'applications pour des personnes qui sont défavorisées par le système dans lequel nous vivons donc je crée des applications pour faciliter leur quotidiens et en ce qui concerne l’Afrique j’ai tendance à faire dans tout ce qui va aider à la relever complètement c’est cela mon cheval de bataille, et évidemment je suis plus portée sur des solutions économiques aux problèmes qui sont les nôtres par ce que je reste convaincu que si l’Afrique a été attaquée à chaque fois depuis plusieurs siècles et continue à l’être aujourd’hui c’est beaucoup plus pour des raisons économiques et donc c’est par l’économie que l’on pourra adresser les problèmes qui sont les nôtres et repousser nos adversaires de manière on ne peut plus définitive que ce qu’on a fait lors des indépendances et donc voilà c'est cela mon combat

Flashmag : En dehors de Tosala org Laetitia travaille-t-elle sur un autre projet ?

Laetitia Massa : Toujours en train de bosser sur quelque chose

Flashmag : Au moment de clore cet entretien avez-vous un mot envers le public ?

Laetitia Massa : Oui d’abord je vous remercie pour l’attention que vous portez à Tosala, et au public j’ai envie de leur dire entreprenez, il faut absolument entreprendre être sois même le changement que l’on veut voir dans le monde, c’est classique mais chacun doit être un moteur. Aux africains de la diaspora je leur dit rencontrons nous. Aux africains en Afrique je leur dis à bientôt de préférence sur Tosala d’abord et peut être des bisous bientôt. Merci encore

Flashmag : Laetitia Massa Merci pour cet entretien cordial et ouvert bonne continuation.

tosala (1).png

Entretien Réalisé Par Hubert Marlin Elingui

Journaliste - Ecrivain


Headline - A la une
In This Edition
Archives
bottom of page