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L’Africain en occident sait faire son Racisme : Le Tribalisme et le Régionalisme


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Le monde est en grande mutation, des mutations tout aussi positives que négatives qui n’épargnent personne. A l’ère de la communication en temps réel, il n‘est plus aisé de vivre en autarcie, ou de s’enfermer dans des schémas caduques. Cependant les vieilles habitudes ont la peau dure. Avant le contact avec l’occident c’est vrai, tout n’était pas si rose que ça entre les différentes ethnies qui peuplent l’Afrique, il y a avait bien sûr, çà et là des guerres tribales et des quiproquos coutumiers qui le plus souvent se réglaient par la palabre de manière efficace. Cependant la richesse ondoyante et diverse l’Afrique a contribué à sa perte. Depuis l’époque esclavagiste et coloniale, c’est un facteur de division qui jadis fut bien utilisé par les esclavagistes et les colonisateurs pour mettre sous leur joug et ceci de manière durable, une populace africaine qui dans la naïveté de sa bonhomie pensait que tout le monde avaient des idées nobles comme eux-mêmes pour la plupart du temps. ces histoires de princes africains qui furent donnés aux esclavagistes par leurs propres pères qui croyaient que les esclavagistes devaient faire découvrir à leur progéniture tout ce qu’il y a de mieux au-delà de l’horizon cantonale, font partie intégrante de l’histoire perpétuelle de la naïveté de l’africain dans son contact avec ceux qui ont toujours planifier leur démarche sur le temps.

Les plans de domination des autres sur les africains, ont tellement bien fonctionné que 500 ans plus tard l’africain continu de subir et de faire subir à lui-même les règles qui l’empêchent de sortir de l’obscurantisme. Certains diraient comment pourrait –il puis qu’il est la création de l’occident; un ordinateur programmé à la servitude. Même les africains qui obtiennent les diplômes d’excellence dans les meilleures écoles occidentales, les obtiennent en premier pour servir leur maitre, et non pas toujours pour jouir eux même de leurs connaissances. L’Obscurantisme l’assimilation à l’idéal occidental sont à la base du sous-développement, de l’extraversion des mentalités et de la dislocation du tissu socio-économique, tel que planifié par l’occident, qui plus de 500 ans plus tard continu de faire main basse sur ce que les êtres humains ont de plus cher. La liberté. Et le droit à l’autodétermination.

Le darwinisme social qui est l’ensemble des règles draconiennes écrites ou non écrites qui participent à l’exclusion de la populace noire de tout progrès social, a été imposé au continent noir par l’occident, et a jeté dans les chemins de l’immigration une populace africaine qui se sent désormais à l’étroit y compris chez elle. En immigrant chez leurs bourreaux de l’hémisphère nord les africains bien sûr exportent tout aussi bien leur us et coutumes, qu’ils essayent d’adapter à leur nouvel environnement et parfois au grand dam des réalités quotidiennes des contrés qu’ils investissent.

Si le racisme de l’occidental envers l’africain et ses descendants fait fureur de New York à Paris en passant par Londres et Toronto, le bon sens voudraient que les africains malgré leur diversité culturelle soient plus unis, puis que vivant en occident, tous, de manière directe ou indirecte font face au même ennemi qui lui ne fait point de discrimination. Noir c’est noir comme qui dirait.

Dans un environnement aussi hostile l’africain dans un nombrilisme qui ressemble à une espèce d’autoflagellation et de singerie du blanc estime qu’il est important qu’il fasse aussi son racisme envers ses pairs, soit pour ressembler aux blancs dont certains trouvent très chic de s’affirmer en rabaissant les autres, ou soit en prouvant aux mêmes blancs qu’il peut faire siennes les gabegies du schéma occidental, en montrant aux yeux du monde la grande mesure de ses basses besognes et de sa fourberie, qui viendrait conforter les thèses selon lesquelles l’africain n’est bon à rien puisqu’en général il est le propre ennemi de son progrès social.

Le tribalisme comme le régionalisme et leur corolaire qu’est le népotisme sont des fléaux qui doivent être combattus sans ménager le moindre effort , pendant que certains ne se plaignent, de ce que les blancs font aux noirs, il est temps qu’ils se posent la question de savoir si eux même ne font pas subir à leur pairs l’infamie de la discrimination pour appartenance ethnique ou régionale.

Lorsque l’on passe en revue les méandres des formes de discrimination, il est important néanmoins de souligner que la discrimination stérile n’existe pas, le racisme a été inventé par l’aristocratie pour légitimer l’esclavage on ne le dira jamais assez. On ne hait pas l’autre juste à cause de sa couleur ou de son origine, mais en général on hait l’autre parce que l’on spécule sur sa prévalence envers l’autre, du point de vue matériel et socio-psychologique. Aussi pour exemple dans le cas du racisme simple anti noir, certains diraient les africains sont pus laids que les blancs, ceci sous-entend mutatis mutandis que tout ce qui est relatif à la beauté devrait ressembler et être conforme à la beauté blanche, aussi une industrie cosmétique basée sur l’idéal blanc génère depuis des lustres des profits faramineux aux tenants de la thèse racialiste. Quelque ‘un a-t-il déjà pensé au schéma inverse ? si par exemple l’idéal de beauté était d’avoir des tresses africaines peut-on estimer combien gagneraient ces africaines, qui sont tresseuses un peu partout dans le monde. Et qu’adviendrait-il de cette profession qui deviendrait l’une des plus lucratives dans le monde. Le refus de l’armée américaine d’admettre les femmes noires tressées de manière africaine n’est pas que motivé par le code culturel et disciplinaire, mais par les commandes capitalistes. La société racialiste ou discriminative est uniquement basée sur le profit des uns sur les autres, le racisme est le bras séculier du capitalisme.

Aussi l’étude des cas spécifiques comme la communauté camerounaise vivant en occident est un exemple atypique, depuis longtemps ce pays qui est l’un des plus divers de la planète avec plus de 280 ethnies et dialectes, qui a connu une indépendance mouvementée en subissant une guerre au napalm de l’armée coloniale française, surprend par le tribalisme de certaines de ses ethnies. C’est une véritable poudrière qui devrait exploser si les élans tribalistes des uns et des autres venaient à triompher sur le débat civil. Dans ce pays-là, les ethnies qui jouissent d’un certains aplomb économique, sont aux prises avec les ethnies qui jouissent d’un certains pouvoir politique réel ou imaginaire, et c’est un combat de titans qui a tôt fait de reléguer aux oubliettes le restant de la population au combien diverse de ce pays comme si leurs voix ne comptaient pas. Aussi certains membres de certaines ethnies partout où ils se trouvent dans le monde n’hésitent pas à faire prévaloir les intérêts de leurs groupes ethniques sur le restant des autres camerounais. Cependant ceux qui jouissent d’un certain aplomb économique par exemple oublient que si leur ambition de conquérir le pouvoir politique est légitime, c’est une vue de l’esprit pour eux de croire qu’ils seraient capables de convaincre les autres camerounais qui subissent leur népotisme, qu’une fois aux affaires l’intérêt de toute la nation et des 200 plus autres ethnies seraient préservé par leur clique , il y’a là un paradoxe qui ne tromperait que les naïfs. On a du mal à croire que s’ils étaient autant persécutés par le pouvoir politique comme ils aiment le laisser croire à qui veut l’entendre ils auraient connu une telle embellie économique. En outre chantre de la démocratie comme ils s’en défendent, la venue de leur chefs traditionnels dans certaines capitales occidentales sont des évènements plus courus que la venue de celui qui est garant des institutions de leur pays ; on peut haïr l’homme sa gestion questionnable du pays et même ses idées, mais pas le pays qu’il incarne par ses fonctions présidentielles. Ils s’offusquent du lustre de la fonction présidentielle et veulent en même temps que l’on respecte leur pays. Qui respecterait un pays dont le président serait comme un mendiant lorsque visitant les pays étrangers ? En outre si certaines de ces ethnies qui jouissent d’une organisation traditionnelle conséquente, avait le même respect pour la nation et ses institutions républicaines comme celui qu’elles vouent à leur patriarcats traditionnels qui sont loin d’être des démocraties, leur pays d’origine se porterait beaucoup mieux. En d’autres termes s’ils avaient la même estime et tempérance envers les autres camerounais qu’envers leur clan tribal l’unité nationale ne serait pas qu’un simple slogan politique.

D’un autre Coté ceux qui jouissent d'un pouvoir politique réel ou imaginaire ne se gênent pas de faire dans du clientélisme, le trafic d'influence et la cleptomanie, il faut être dans leur bonne grâce même quand vous faites partie de leur ethnie pour qu'un service public dont ils seraient en charge vous soit rendu de maniere satisfaisante . Dans leur vision, la gestion de la fonction publique obéit à une géométrie variable dont la ventripotence gèlerait les enfers.

En dehors du Cameroun les divisions arbitraires des pays africains issues de la période coloniale ont fait à ce que certains peuples pourtant frères, deviennent de véritables étrangers les uns des autres et pire des ennemies. Aussi le Gabonais Fang Béti et l’Équatoguinéen tout aussi Fang Béti regarde souvent d’un très mauvais œil le camerounais du sud qui pourtant est aussi est un Fang Béti comme eux, la faute aux égoïsmes nationaux et au ressentiment des uns envers les autres qui finalement rejaillit sur les relations inter africaine en occident. Ces ressentiments et divisions qui ont été encouragées par les forces coloniales qui trouvaient qu’il était primordial de diviser pour mieux régner. De nos jours les néo colons continuent de manier avec dextérité la carotte et le bâton; laissant sur le carreau le peu de fierté qu’aurait eu les africains à être plus fraternel. La première guerre entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Rwanda entre 1958 et 1960 est un classique de la politique coloniale de division machiavélique, à l’orée des indépendances en Afrique.

Les ethnies fraternelles du Nigeria et du Cameroun de l’Adamaoua et autre nord-ouest Cameroun, se regardent en chiens de faïence de temps à autres. La faute au referendum de 1961 organisé par les forces occidentales et les défaites successives que l’équipe nationale de football du Cameroun a infligée à celle du Nigeria en coupe d’Afrique des nations, ainsi qu’aux conflits frontaliers qui n’ont pas aidé au rapprochement de ces peuples frères qui partout où ils se trouvent en occident se vouent parfois une haine féroce. Pareil pour les communautés Erythréenne et Ethiopienne dont l’histoire mouvementée a laissé un ressentiment énorme d’un côté comme de l’autre. En effet l’annexion de l’Erythrée par l’Ethiopie en 1961 donna lieu à l’une des plus longues guerres d’indépendance de notre époque qui ne s’acheva que 32 ans plus tard avec l’indépendance de l’Érythrée en 1993. Depuis les tensions perdurent entre les deux pays. En 1998 un nouveau conflit entre les deux pays fit plus de 100 000 morts, depuis lors L'Érythrée et l'Éthiopie se livrent une guerre par procuration en Somalie, l'Érythrée comptant parmi les principaux soutiens aux insurgés islamistes qui combattent l'invasion de l'armée éthiopienne. Et cette haine entre deux nations culturellement très proche teinte les relations de ces groupes d’individus en occident.

Au vue de ce qui précèdent il clair que la période esclavagiste et coloniale a jeté les bases de la situation actuelle du tribalisme et du régionalisme des africains, des tares qui qui empêchent tout un continent à se prendre vraiment en main et à prendre la place qu’il mérite dans le concert des nations. Cette situation d’inconfort relationnel entre les Africains, fait les affaires de l’afro pessimisme occidental, qui veut faire croire aux africains et au monde que l’Afrique est pauvre et surpeuplée, une menterie ignoble, par ce que lorsque l’on se donne la peine de regarder l’Afrique en dehors du tapage médiatique rétrograde, l’Afrique a suffisamment de ressources pour nourrir son milliard et plus d’habitant, le seul problème c’est que le darwinisme social qui lui est imposé par l’occident, en a fait de lui une vache à lait de ses détracteurs et même la tendance aux microcosmes vecteurs de guerres qui fait les affaires des armuriers occidentaux, devrait au plus vite être abandonnée pour donner voie au macrocosme africain qui devrait faire comprendre aux africains de tout bord que leur ennemis sont communs et leurs défis sont communs. Le panafricanisme n’est plus une idéologie mais une réalité qui s’impose tant la diaspora noire du monde fait face aux mêmes fléaux, cependant est-ce que les africains (le terme descendants africains doit être bannis car noir c’est noir) sont conscients que leur destin est lié et ce depuis plus de 4 siecles ?

Par Hubert Marlin Elingui Jr.

Journaliste Ecrivain


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