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La Danse de la Guerre Capoeira

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Ce mois-ci dans sa page sport Flashmag, vous prends dans un voyage dans le temps faisant un bond dans le 16ème siècle au Brésil pour vous permettre d’assister à la naissance de l'art martial Africain d’origine la capoeira.

Le Portugal au cours du 16ème siècle fut l'un des plus grands empires coloniaux dans le monde en utilisant l'esclavage pour coloniser et d'exploiter leurs vastes territoires. Les esclaves provenaient principalement de la côte ouest africaine et de l’hinterland de l’Afrique centrale et australe. Ils étaient  convoyés par bateau à travers l'océan Atlantique vers le Brésil, qui reçu au moins 38% des esclaves issue du commerce triangulaire.

L'activité principale de ces colonies  était la production de la canne à sucre dans des fermes appelées "engenhos" les conditions de vie dans les engenhos ont étaient très dures les esclaves vivaient dans des conditions inhumaines et humiliantes, ils étaient forcés de travailler et souvent subissaient des châtiments  corporels comme punition pour la  moindre faille réelle ou fictive durant le labeur. Même si les esclaves étaient plus nombreux que les colons portugais, le manque d'armes, le désaccord entre les esclaves venant de différentes cultures africaines et le manque de connaissance de l'environnement qui les entourait, allait saper toute tentative de rébellion. C’est néanmoins  dans ce climat que la Capoeira va commencer à se développer. Plus qu'un style de combat il allait être l'expression de leur espoir et de leur survie dans un environnement étranger hostile. Il devint pour eux une façon d'échapper aux tribulations quotidiennes en terre inconnue et réfractaire. La capoeira  deviendra un mode de formation, de préparation pour les esclaves qui, si la chance se trouvait, n’hésitaient pas à s’échapper, relevant le défi de la  survie dans un territoire sauvage et méconnu, miné par les infâmes agents coloniaux en charge de trouver les évadés "capitaës do Mato" qui utilisaient des méthodes d’Inquisition de la terreur.

Avec le temps, un grand nombre d'esclaves vont s’échappés et se réunir, pour  ensemble

 

construire des communes dans les régions éloignées et difficile accessible de la colonie. C’est de cette façon que  les "Quilombo" villages seront institués. Dans les Quilombo, même les blancs fuyant l'intolérance du catholicisme durant la période de l'inquisition  y trouveront refuge. Les Quilombo vont croître pour devenir des centres de renaissance culturelle des traditions et les croyances africaines, comme le vaudou ou le Candomblé. C’est dans cet environnement culturel que la Capoeira va prospérer et évoluer, se mutant d'entraînement à la survie pour devenir un art martial a part entière. Cette évolution naturelle sera facilitée par le danger incessant rencontré par ces communes de multiethnicité. Une des plus célèbre fut le "Quilombo de Palmares», qui pour plus d'un siècle, fit face victorieusement au moins a 24 attaques et 18 petites tentatives d'invasion coloniale par le Royaume du Portugal ...

La vie sociale dans la colonie va changer de façon spectaculaire quand le prince et futur roi Joao VI,  qui pour échapper à l'invasion de son pays par les armées françaises de Napoléon en 1808 viendra s'installer au Brésil avec ses troupes. D'une simple colonie d'exploitation le Brésil  posera le fondement d'une nation libre industrialisée "Lei Aura"; Projet de loi adopté le 13 mai 1888 par le Parlement portugais et signé par la princesse Isabelle mettra en place la République du Brésil.

Affranchis par cette loi les anciens esclaves noirs se trouveront abandonnés avec l'entrée en lice des travailleurs émigrés  européens et asiatiques. Inévitablement les adeptes de la Capoeira commenceront à utiliser leur art dans les métiers d'ombre, devenant des tueurs à gages, hommes de main, garde du corps, ou simplement soldat de fortune, mercenaires ...  des gangs de terreur seront créés tels que les Maltas à Rio de Janeiro. En 1890,  la nouvelle République du Brésil prend un décret l'interdisant  la Capoeira. Après l’adoption de cette loi, tous  citoyens surpris pratiquant la  Capoeira dans une bagarre ou pour autre raison sera arrêté torturé et souvent mutilés par la police. Des variantes culturelles comme la Capoeira Roda continueront d’être pratiquées dans des recoins reculés, des lieux cachés sous la surveillance de sentinelles pour avertir en cas d'une attention non désirée ...

 

En 1932, époque de répression moindre, Mestre Bimba un adepte capoerista bien connu lors les combats légaux et illégaux  fonde la première école de Capoeira à Salvador de Bahia. En 1940, la Capoeira sera entièrement réhabilitée et les traditionaliste capoeirista qui  jusque-là étaient considéré comme des marginaux inspirant la méfiance de la société fonderont leur propre  école en 1941 le Centro Esportivo  capoeira de Angola  (CECA) par Vicente Ferreira Pastinha,  s’inspirant étymologiquement du pays d'Afrique Angola, puisque dans l'ancien temps cet art était appelé également «brincar de Angola" qui signifie « le jeu d’Angola »  immortalisant par cette façon les origines traditionnelle de leur art qu’ils ont préconisaient conserver.

Aujourd'hui la Capoeira est un symbole du patrimoine de l'Afrique et de la culture afro brésilienne avec des millions d’adeptes et de fanatiques à travers le monde.

capoerista en action dans le film Besouro

 

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